La voiture électrique en 2022: vraiment plus abordable que son homologue essence ou diesel

La plus aboutie et sportive des voitures à propulsion 100% électrique, la Tesla Model S, ne pouvait pas ne pas être présente au Salon Dream Cars. © BELGA

Grâce au recul rapide du prix des batteries, les voitures électriques seront dès 2022 meilleur marché que les autos fonctionnant à l’essence ou au diesel et ce, même si le faible prix du pétrole se maintient. Les subsides ne seront alors plus nécessaires, comme il ressort d’une analyse de Bloomberg New Energy Finance.

Aujourd’hui, la voiture électrique ne représente encore qu’1 pour cent du parc automobile. Mais derrière ce chiffre se cache une marche en avant susceptible de surprendre les pouvoirs publics et les entreprises pétrolières, préviennent les analystes du cabinet énergétique spécialisé de Bloomberg. Ils prévoient en effet une croissance rapide à partir de 2020, si le prix des batteries se réduit.

A l’horizon 2040, plus d’un tiers de l’ensemble des nouvelles voitures vendues dans le monde, sera électrique, ce qui représentera 41 millions d’unités par an. Si la percée se manifeste aussi dans les parcs automobiles des entreprises, cette proportion pourrait même atteindre les 50 pour cent. Après 2030, l’étude montre aussi un recul des ventes de voitures hybrides au fur et à mesure que les prix des véhicules électriques diminueront.

Plus économique

“Cette étude est axée sur le travail accompli en vue de réduire le prix des batteries”, déclare Colin McKerracher, analyste en chef chez BNEF. “Les batteries au lithium coûtent à présent déjà 65 pour cent de moins qu’en 2010. Nous nous attendons à ce que le prix actuel de 350 dollars par kilowatt/heure descende largement en-dessous des 120 dollars d’ici 2030, puis diminue plus vite encore au fur et à mesure de l’arrivée de nouvelles technologies en la matière.”

En 2022, les coûts totaux d’achat et d’utilisation des voitures électriques seront dès lors inférieurs à ceux des voitures essence ou diesel, selon l’étude, et ce sera alors le point de départ d’une véritable percée de ce type de véhicule. Même si le prix du pétrole devait encore régresser fortement, son effet serait limité. La voiture électrique pourrait alors être compétitive au niveau de son prix entre trois à maximum neuf ans plus tard.

Subsides

D’un autre côté, l’étude n’a pas tenu compte d’éventuels subsides ou avantages fiscaux concédés dans de nombreux pays pour lutter contre la pollution de l’air. Ces subsides/avantages pourraient rendre la voiture électrique plus abordable nettement plus tôt encore.

Cette percée rapide aura d’importants effets en dehors du marché automobile également, prévient l’étude. Lorsque les véhicules électriques représenteront un quart du parc automobile, cela signifiera en effet que l’on vendra 13 millions de barils de pétrole en moins par jour. Par contre, les voitures consommeront 1.900 térawatts/heure, soit quelque 8 pour cent de la demande mondiale actuelle en électricité. (IPS)

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