La Réglementation quasiment d’application, mais à quel prix?

Pieterjan Van Leemputten

Tout nouveau bâtiment public devra bientôt être équipé d’une couverture Astrid. L’année dernière, nous écrivions que la législation se faisait attendre. Un an plus tard, l’on… attend toujours.

Tout nouveau bâtiment public devra bientôt être équipé d’une couverture Astrid. L’année dernière, nous écrivions que la législation se faisait attendre. Un an plus tard, l’on… attend toujours.

“Actuellement, nous attendons l’épreuve du Moniteur Belge, puis nous pourrons passer à la publication, déclare Marc Looze, conseiller général à la sécurité civile. Nous l’attendons pour cette semaine, ce qui permettrait de l’appliquer au 1er avril.”

La couverture intérieure d’Astrid sera obligatoire pour les nouveaux bâtiments d’une certaine superficie et capacité. Les structures existantes ne devront pas se mettre en règle, sauf si une demande de permis de bâtir s’avère nécessaire pour des transformations. Le prix de la couverture Astrid sera cependant à charge du maître d’oeuvre, ce qui fait que son montant pourrait fortement varier.

“Dans les documents d’accompagnement préliminaires à la décision, il est question de 25.000 €, mais ce montant est nettement sous-estimé”, déclare Danielle Jacobs de Beltug. Marc Looze de la sécurité civile pense à un supplément moyen de 50.000 €. Mais il insiste sur le fait que le prix total par bâtiment variera énormément en fonction de sa taille, du câblage intérieur, de la proximité d’un pylône d’antennes et de beaucoup d’autres facteurs. “En réalité, cela peut osciller de 10.000 à 100.000 €.”

Comme la loi n’est pas encore en vigueur, la circulaire n’est pas encore sortie. “Nous attendons à présent l’arrêté royal et nous fournirons ensuite à toutes les autorités qui accordent les permis, une circulaire pour une meilleure interprétation de la loi”, poursuit Looze. Il s’agit de mesures d’assouplissement, comme pour les petits cafés avec des toilettes au sous-sol. Celles-ci devraient en effet avoir la couverture Astrid aux termes de la loi.

En octobre dernier déjà, Beltug exprimait dans Data News son mécontentement à propos de la réglementation trop vague et attendait la circulaire. L’organisation n’a aujourd’hui pas changé d’avis, parce que d’autres aspects du fonctionnement d’Astrid sont aussi remis en question. L’un des points d’interrogation concerne par exemple la réglementation sur le rayonnement susceptible d’évoluer à Bruxelles.

“S’il faut réduire la puissance d’émission, l’on court le risque qu’un bâtiment soit ensuite insuffisamment couvert, explique Looze. Ce qui signifie que quiconque investit aujourd’hui à Bruxelles dans la couverture Astrid, n’est pas certain que cette couverture suffise encore dans 5 ans. Ce sera alors aux autorités de décider si les bâtiments doivent de nouveau améliorer leur couverture interne, au cas où Bruxelles adapterait la norme de rayonnement.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire