Depuis ce dimanche 6 heures du matin, le service de sécurité américain cesse d’espionner massivement ses citoyens, même si certains d’entre eux voulaient un prolongement jusqu’en 2017.
La pratique selon laquelle la NSA collecte et conserve massivement les métadonnées des communications téléphoniques (date, heure, numéros de téléphone, lieu, mais pas le contenu proprement dit), était dénoncée depuis tout un temps déjà. Après qu’Edward Snowden ait dévoilé son existence, il y a deux ans et demi, il a fallu attendre jusqu’il y a six mois pour que l’on se prononce aux Etats-Unis sur ce qu’on appelle le USA Freedom Act.
L’espionnage de la part de la NSA ne cessera en fait pas complètement, mais le service devra dorénavant disposer d’un mandat judiciaire pour pouvoir mettre quelqu’un sur écoute. Cette situation pourra encore durer six mois maximum. L’on ne sait cependant pas clairement dans quelle mesure cette règle sera aussi d’application pour les cibles étrangères, comme les Européens.
La loi n’a pas été approuvée sans heurts. C’est ainsi que certains opposants républicains voulaient que le programme d’espionnage soit prolongé de deux ans jusqu’en novembre 2017, surtout après les attentats de Paris.
Détail intéressant: le programme de la NSA n’a pu éviter les attentats de Paris. Qui plus est, selon l’agence Reuters, une commission d’enquête américaine en est arrivée à la conclusion que la pratique de mise sur écoute n’a pu empêcher aucune attaque terroriste à ce jour.