La moitié des Belges ne fait pas confiance à la voiture autonome

. © Bosch
Pieterjan Van Leemputten

Un Belge sur deux pense que les voitures autonomes ne seront pas sûres. En même temps, le Belge est soucieux de ses données personnelles au fur et mesure que ces voitures embarqueront davantage de technologies.

Cinquante pour cent des Belges estime que les voitures entièrement autonomes ne seront pas sûres. L’année précédente, ils n’étaient encore que 43 pour cent. Voilà ce qui ressort de la Global Automotive Consumer Study 2020 de Deloitte, pour laquelle 1.286 Belges ont été interrogés. Au niveau mondial, l’entreprise observe une évolution similaire.

Indépendamment de la sécurité routière, 61 pour cent des personnes interrogées craignent que les voitures connectées puissent être piratées et que leur sécurité personnelle soit ainsi mise en danger. Mais 54 pour cent sont bien convaincus que les voitures connectées offriront davantage d’atouts que les actuels véhicules non connectés.

Aujourd’hui, les voitures autonomes ne sont encore présentes sur aucun marché, mais la technologie est testée dans divers pays, dont en Belgique. Statistiquement parlant, elles sont moins accidentogènes que leurs consoeurs avec chauffeur, mais comme il s’agit d’une nouvelle technologie, les incidents font l’objet de davantage d’attention dans les médias. Et cela apparaît aussi dans l’étude de Deloitte: 58 pour cent des personnes indiquent que les comptes-rendus dans les médias les rendent plus circonspects vis-à-vis de la technologie.

Données personnelles

Plus les voitures deviendront digitales et connectées, plus elles collecteront également de données. Or le conducteur belge est préoccupé du fait que ces données soient partagées par le constructeur, l’assureur ou d’autres acteurs encore. 49 pour cent des conducteurs sont soucieux, lorsqu’il est question de données en matière de services connectés (contre 21 pour cent de non préoccupés et 30 pour cent de neutres).

43 pour cent sont soucieux aussi à propos des données de localisation qu’une voiture autonome pourra tenir à jour à l’avenir, et 37 pour cent à propos d’informations liées à leur comportement de conduite. Le partage de données biométriques, comme le rythme cardiaque, est également un thème sensible. Le seul point qui préoccupe moins les personnes interrogées concerne les données liées à la voiture même, comme l’état du liquide freinage. Ici, seuls 24 pour cent émettent des objections.

Par contre, ce qui préoccupe aussi grandement les Belges, c’est la question de savoir qui gèrera toutes ces données. Ce qui est étonnant, c’est que ce sont les acteurs ‘cloud’ en vue qui font l’objet de la plus grande méfiance.

Tout en haut, avec trente pour cent, ce sont les constructeurs de voitures en qui les gens ont le plus confiance, suivis par les vendeurs, les autorités (tous deux 13 pour cent) et les assureurs (12 pour cent). Les fournisseurs de services financiers et télécoms ne reçoivent la confiance que de 4 pour cent des répondants à l’étude. Quant aux fournisseurs ‘cloud’ tels Amazon ou Google, ils n’obtiennent que 3 pour cent. Il y a aussi 21 pour cent des gens qui indiquent ne faire pleinement confiance à personne pour ce qui est de leurs données.

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