La mémoire web ne doit pas être éternelle

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Ce qui est pris dans la toile n’en sortira jamais. Voilà qui pourrait être un nouvel adage, mais qui ne se vérifiera pas à cause de Vanish.

Ce qui est pris dans la toile n’en sortira jamais. Voilà qui pourrait être un nouvel adage, mais qui ne se vérifiera pas à cause de Vanish.

Vanish est un système expérimental développé à l’université de Washington, en vue d’effacer automatiquement “des données dans le web ou dans le cloud” au bout d’un certain temps. Concrètement, les données – telles un courriel dans Hotmail ou Gmail, un Google doc, un commentaire dans Facebook ou un commentaire sur un blog – sont encapsulées dans un VDO (Vanishing Data Object). Cet objet est crypté au moyen d’une clé qui n’est jamais communiquée et qui est distribuée par bribes sur un réseau P2P.

L’utilisateur peut paramétrer la durée de disponibilité de l’info (8 à 9 heures max. dans le prototype actuel) et durant cette période, la clé sera constituée et utilisée à chaque lecture du fichier. Au terme de la durée choisie, les fragments de la clé seront effacés, et l’information encapsulée deviendra alors définitivement et irrémédiablement inaccessible. Donc aussi pour les pouvoirs publics et les services d’ordre qui en demanderaient éventuellement la communication, ce qui pourrait causer quelques problèmes.

Les développeurs observent également dans leurs FAQ que “Vanish est en avance sur la loi” et que les utilisateurs professionnels devront donc faire preuve de prudence. Point intéressant: certains juristes prétendent que “les VDO peuvent être considérés davantage comme (des éléments d’) une conversation que comme des documents”. Vanish se décline pour Windows, Linux et Macos X, avec une extension pour Firefox.

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