La KU Leuven entend valider les diplômes étrangers au moyen de la chaîne de blocs

Kristof Van Der Stadt - Annemie Depuydt et Herman De Prins © Pieterjan Van Leemputten
Pieterjan Van Leemputten

L’université de Leuven envisage de recourir à la chaîne de blocs (‘blockchain’) pour contrôler les diplômes étrangers. Le sujet a été notamment abordé lors de l’événement ADM réunissant entre autres Annemie Depuydt et Herman De Prins.

“Nous sommes occupés à valider des diplômes au niveau international au moyen de la chaîne de blocs”, a déclaré Annemie Depuydt, directrice ICTS à la KU Leuven et élue ICT Woman of the Year par Data News. “On voit arriver beaucoup d’étudiants en provenance de diverses régions, et on doit savoir si on peut les accueillir ou non.”

La chaîne de blocs est surtout connue pour être le principe sous-jacent au bitcoin. Mais son avantage réside surtout dans le fait qu’il s’agit d’une base de données générale où un élément individuel, dans ce cas un diplôme, peut être aisément contrôlé sur le plan de son authenticité.

“On en parle au sein des universités, y compris à Harvard et au MIT. La technologie existe, mais l’obstacle réside surtout dans le fait de réunir un consortium. Une base de données de diplômes n’a aucune utilité, si seule la KU Leuven y collabore.

Durant l’événement d’ADM, Annemie Depuydt et Herman De Prins, CIO d’UCB et élu CIO of the Year par Data News, ont abordé plusieurs thèmes. C’est ainsi que De Prins a expliqué que son budget pour les projets ICT dépasse allègrement les cent millions d’euros par an, mais que cela ne signifie pas qu’il n’y a pas des limites.

“Avec ce budget, nous menons à bien 250 projets par an, ce qui représente une implémentation quasiment chaque jour. On peut certes jouer quelque peu avec ce budget, mais il convient d’en fixer les montants à l’avance”, a indiqué De Prins. Il a aussi apporté la nuance, selon laquelle les dépenses ne contrebalancent pas la valeur. “Le coût d’un projet demeure important, mais on observe que l’entreprise examine aujourd’hui surtout ce que le projet peut lui rapporter.

Les autres thèmes abordés lors de la soirée ADM, dont le rédacteur en chef de Data News, Kristof Van Der Stadt, était le modérateur, furent notamment la percée de l’AI et de l’apprentissage machine, le style de management et la façon dont le mode de travail dans et avec l’IT a changé. Le rôle du CIO a été également débattu. Les deux orateurs invités ont ainsi exposé des visions différentes de la fonction de CIO.

Depuydt: “Il faut être un généraliste. Quelqu’un qui dirige l’organisation IT, doit aimer les centres de données, les réseaux, mais aussi les applications. Il doit aussi déployer un réseau de personnes spécialisées. Le CIO n’est pas qu’une personne, mais une équipe de spécialistes.”

De Prins envisage le rôle différemment: “Il y a cinq ans, nous avions dit dans notre entreprise que tout le monde, y compris moi, devait être un spécialiste. Je ne pourrais pas participer à une réunion sans avoir une bonne connaissance de l’AI ou de l’apprentissage machine me permettant de prendre part à un débat sur ces sujets. Par contre, ces sept dernières années, je n’ai pas consacré la moindre seconde à SAP. Il va de soi que ce dernier s’avère aussi important pour notre fonctionnement, mais cela existe et cela marche. Nous n’y consacrons donc plus de temps supplémentaire.”

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