La Grande-Bretagne renonce au contrôle obligatoire de l’âge pour les sites pornos

Nicky Morgan © Reuters

Les Britanniques ne devront finalement pas faire contrôler leur âge, s’ils veulent visiter des sites web pornographiques. Cette proposition, qui a déjà connu pas mal d’obstacles, est en effet retirée.

En 2015 déjà, le gouvernement britannique avait émis l’idée de rendre les sites pornographiques inaccessibles aux mineurs d’âge. L’objectif était que les visiteurs de ce genre de sites fassent contrôler leur âge (et donc aussi leur identité), avant de pouvoir y accéder. Les sites pornos, qui ne collaboreraient pas, se verraient bloqués ou n’auraient pas accès aux fournisseurs payants.

La proposition avait fait l’objet de critiques, étant donné qu’il n’était pas simple de mettre en oeuvre un tel système sur un plan tant technique que pratique. C’est ainsi que des sites comme reddit, qui ne proposent pas un contenu pornographique, mais qui recèlent des images érotiques, échapperaient à la réglementation envisagée. Ce type de contrôle s’avérait sensible aussi au niveau du respect de la vie privée, puisqu’il générerait une base de données de Britanniques se présentant pour une vérification de leur âge et, partant, pour un visionnement d’un contenu pornographique.

Cet été, la proposition a subi une fois encore un retard de six mois, lorsqu’il apparut que la Grande-Bretagne avait omis d’en informer formellement l’UE. Or il s’agissait là d’une obligation, mais cet oubli pouvait être mis sur le compte du fait que le pays aurait normalement à ce moment déjà dû avoir quitté définitivement l’UE.

A l’époque, le ministre en charge des affaires numériques, Jeremy Wright, avait encore parlé de report, mais certainement pas de retrait de la proposition. Aujourd’hui, la ministre qui lui succède, Nicky Morgan, déclare que la ‘Partie 3 du Digital Economy Act 2017’, comme le blocus pornographique s’appelle formellement, ne sortira pas. L’ambition reste cependant de protéger les enfants contre les influences négatives en ligne au moyen d’autres propositions de loi, comme la ministre l’a expliqué au journal The Independent.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire