La France et les Pays-Bas s’opposent aux firmes technologiques dominatrices

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Pieterjan Van Leemputten

Dans un communiqué conjoint, les Pays-Bas et la France plaident pour l’instauration de mesures préventives en vue de limiter la puissance des grandes firmes technologiques. Les forcer à une scission est aussi envisagé.

Il s’agit là d’un communiqué de Cédric O et de Mona Keijzer, respectivement ministre français et secrétaire d’Etat néerlandaise de la numérisation que le Financial Times a pu consulter. Le duo invite les autorités de la concurrence à prendre des mesures légales préventives pour restreindre la domination du marché par les firmes technologiques en vue.

Tous deux demandent entre autres qu’on envisage des mesures devant permettre à un client d’Apple et de Facebook par exemple d’emporter facilement ses données chez un service concurrent. Ou une interdiction de permettre à Google (dans un environnement Google) de promouvoir ses propres services au détriment de ceux de concurrents plus modestes.

Cet appel est lancé à un moment où d’importantes firmes technologiques, surtout américaines, essuient pas mal de critiques en Europe. Tant parce qu’elles y paient à peine des impôts, mais aussi parce qu’elles exploitent leur position de marché archi-dominante grâce à un service, pour promouvoir aussi leurs autres services. Cela va à l’encontre des acteurs plus modestes et donc de la concurrence dans le paysage numérique.

Le Financial Times fait observer que la France et les Pays-Bas adoptent généralement des points de vue très différents dans ce genre de choses. Mais que les deux pays ont un objectif commun dans ce cas: accroître la concurrence et museler les acteurs technologiques en vue.

Scission possible

La secrétaire d’Etat néerlandaise Keijzer déclare dans le Financial Times que le but est d’empêcher que ces entreprises deviennent encore plus grandes et puissantes. Elle n’exclut pas des mesures radicales: “Scinder ces grandes entreprises est une possibilité.” Même si cela serait plutôt une mesure ultime. Dans un premier temps, il serait surtout question d’une réglementation.

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