La crainte d’une perte d’emplois IT chez BNP Paribas Fortis: “totalement non fondée”

Pieterjan Van Leemputten

Le syndicat libéral craint que la vente de la participation de l’Etat dans BNP Paribas Fortis ne signifie la fin du département IT. La banque elle-même le dément.

Le syndicat libéral craint que la vente de la participation de l’Etat dans BNP Paribas Fortis ne signifie la fin du département IT. La banque elle-même le dément. La raison de la panique remonte au dernier conseil d’entreprise européen, où l’on avait déclaré que les coûts d’exploitation étaient trop élevés et qu’il fallait donc recherche des synergies. La banque est active dans quatre-vingts pays et n’exclut pas que certaines activités soient externalisées à des départements dans d’autres pays (smartsourcing).

Maintenant que l’Etat belge a vendu sa participation dans BNP Paribas Fortis, Oscar Van Steenbrugge, délégué principal du CGSLB, craint aussi que des activités belges, dont le département IT, soient délocalisées. “S’il n’y a plus de mainmise de la part de l’Etat, nous craignons que rien ne puisse l’empêcher.”

Van Steenbrugge ajoute cependant que rien n’est encore décidé: “Un conseil d’entreprise belge est prévu le 21 novembre. Nous y poserons la question. Pour l’instant, c’est le flou absolu, mais la nouvelle nous fait peur.”

Du côté de la banque même, l’on réfute cette angoisse. “C’est totalement non fondé”, déclare la porte-parole principale Hilde Junius. “Fin de l’an dernier, nous avions annoncé un plan d’économies allant de pair avec l’impact sur le personnel et les agences, mais tous les dossiers en cours sont connus des partenaires sociaux.”

Aujourd’hui, la banque occupe 1.092 informaticiens internes et 645 externes. Mais en principe, ceux-ci sont certains de conserver leur emploi jusqu’en 2016. “En 2012, une garantie de sécurité d’emploi a été conclue pour cinq années, jusqu’en 2016. Au cours de cette période, il ne peut y avoir aucun licenciement pour raison économique, et l’emploi doit être maintenu. Toute réduction du personnel n’est due qu’à des départs naturels.”

Des synergies sont bien évidemment recherchées. “Nos services IT se trouvent sur la plate-forme du groupe”, explique Junius. “Mais cela n’a rien à voir avec les gens qui travaillent ici. Il n’y a aucune raison de mettre la pression sur le département IT.”

Le fait qu’il y ait un conseil d’entreprise belge la semaine prochaine, est un pur hasard. “C’est un conseil d’entreprise ordinaire prévu depuis assez longtemps déjà. Des questions supplémentaires pourront y être posées, mais il n’y a aucun nouveau projet à l’ordre du jour.”

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