La Corée du Sud veut limiter les commissions prélevées sur les applis par Google et Apple

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Pieterjan Van Leemputten

La Corée du Sud souhaite par voie légale que les développeurs d’applis ne soient plus contraints d’utiliser les systèmes de paiement de Google ou d’Apple, par lesquels les deux entreprises prélèvent d’importantes commissions.

Quiconque veut proposer des applis dans l’App Store ou Google Play, doit rétrocéder une commission à Google ou à Apple. Les achats effectués dans ces applis y sont soumis également. A présent, la Corée du Sud entend interdire cette obligation imposée par Google et Apple. La proposition de loi, à savoir un amendement à la législation sur les télécoms, sera normalement approuvée aujourd’hui même et votée mercredi.

C’est la première fois qu’un grand pays ancre une telle interdiction dans un cadre légal. En Europe, il existe certes des projets similaires, mais qui ne se sont jusqu’à présent pas encore concrétisés. Aux Etats-Unis aussi, une proposition identique a été lancée. L’agence Reuters fait observer qu’un rapport gouvernemental coréen stipule qu’en 2019, 6 billions de wons (4,3 milliards d’euros) ont été versés à Google de cette manière, rien qu’en Corée du Sud.

Problème bien connu

Les commissions exigées par Google et Apple, sur lesquelles le développeur n’a pas voix au chapitre, sont pointées du doigt depuis assez longtemps déjà. Notamment par Epic Games, l’auteur de Fortnite, qui se plaint que les deux plates-formes empochent de solides montants en agissant ainsi. Mais les éditeurs de journaux belges ont dans le passé déjà fustigé également le modèle pratiqué par les deux géants.

Google a entre-temps adapté sa commission. C’est ainsi qu’un développeur ne lui verse plus ‘que’ 15 pour cent en lieu et place de 30 sur le premier million de dollars gagné. Apple a elle aussi pris une décision similaire.

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