La consommation en données des universités belges en hausse

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Pieterjan Van Leemputten

Entre septembre et aujourd’hui, les universités belges ont consommé quelque 50 péta-octets de données. La consommation augmente bon an mal an de 15 à 20 pour cent.

Ces chiffres émanent de Belnet, le réseau des écoles supérieures, universités, centres de recherche et services publics belges. Selon Belnet, les universités vont ainsi sans doute établir un nouveau record.

Le pic de la consommation a eu lieu en mai avec 5,76 péta-octets. Novembre a également été un mois dense, où le trafic a dépassé les 5 péta-octets. Il s’agit là d’un trafic de données de 595.340 utilisateurs, principalement des étudiants, chercheurs et collaborateurs universitaires. Ces chiffres ne concernent donc que le trafic de réseau des universités, mais pas des écoles supérieures.

L’une des raisons de la hausse réside dans le fait que le nombre d’appareils ne cesse d’augmenter. “Le nombre d’appareils connectés à notre réseau a fortement progressé avec, actuellement, en moyenne 1,8 appareil par utilisateur sur un total de 30.000 utilisateurs quotidiens”, précise Didier Korthout, directeur général du service IT de l’université de Liège.

Pour expliquer cette croissance, Korthout renvoie notamment à la croissance de l’e-apprentissage et à l’usage privé, par lequel les utilisateurs consultent et partagent aujourd’hui des fichiers multimédias plus volumineux. Xavier Van Moen, CIO de la VUB, évoque également l’amplification des données dans le monde de la recherche: “C’est ainsi que le ‘VUB-ULB Interuniversitair Instituut voor Hogere Energie’ (IIHE) traite par exemple de gigantesques gisements de données générés par le ‘Large Hadron Collider’ au CERN. L’explosion des données n’est toutefois plus uniquement manifeste dans les domaines classiques, mais toujours davantage aussi dans les sciences humaines.”

Sur le plan technique, le record de 50 péta-octets n’a pas encore été battu. L’année dernière, Belnet avait enregistré 53 péta-octets de trafic de données, mais à l’époque, cela se passait entre septembre et août, alors qu’à présent, cela se passe de septembre à juin.

Durant l’été, la consommation de données régresse drastiquement, même si elle n’est pas entièrement réduite à zéro pour autant en raison de la présence de chercheurs et d’employés administratifs. L’année dernière, Belnet avait enregistré une consommation de 2,73 péta-octets en juillet et de 3,37 péta-octets en août. Si la consommation suit cette même ligne cette année, il sera bien question d’un nouveau record annuel.

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