La Chine veut se débarrasser de Windows
Le gouvernement chinois vient de lancer le projet openKylin. Cette nouvelle distribution Linux devrait rendre le pays moins dépendant des logiciels Microsoft.
Kylin existe déjà depuis 2001 en tant que distribution Linux et s’adresse aux autorités et aux organisations militaires. Avec openKylin, la Chine entend maintenant ouvrir cette distribution à un groupe plus étendu de développeurs, d’universités et d’écoles. Le but final de cette politique : que la Chine bénéficie de sa propre distribution et puisse dès lors éliminer les logiciels étrangers du fonctionnement quotidien de son appareil d’état. Jusqu’à présent, une vingtaine d’entreprises et d’organisations chinoises travaillaient sur ce projet afin d’en améliorer le système d’exploitation. Il s’agissait par exemple d’apporter des optimisations aux derniers processeurs en date et de créer une interface utilisateur pour les tablettes.
Red Flag
Cela fait longtemps que la Chine s’efforce de réduire l’usage de Windows sur les appareils gouvernementaux. En 2000, le gouvernement avait exigé que les fonctionnaires suppriment ce système d’exploitation au profit de Red Flag Linux, une distribution chinoise de Red Flag Software. Sans succès. Il en est donc ici à sa deuxième tentative.
Une bonne partie des autorités chinoises utilise actuellement une version spéciale de Windows 10, la “Chinese Government Edition“, en partenariat avec Windows. Cette collaboration semble toutefois insuffisante pour préserver la confiance entre les deux acteurs dans le contexte géopolitique actuel. Avec openKylin, la Chine bénéficierait d’une distribution conçue intégralement à l’intérieur de ses frontières.
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