La bruxelloise Tribalnets mise sur le paiement par GSM

La jeune entreprise bruxelloise Tribalnets a lancé une application autorisant les paiements par GSM. L’entreprise cible formellement les pays en voie de développement, où très nombreux sont ceux qui ne disposent pas d’un compte en banque, mais bien d’un téléphone mobile.

La jeune entreprise bruxelloise Tribalnets a lancé une application autorisant les paiements par GSM. L’entreprise cible formellement les pays en voie de développement, où très nombreux sont ceux qui ne disposent pas d’un compte en banque, mais bien d’un téléphone mobile.

Tribelnets propose une plate-forme spécialisée permettant d’effectuer des transactions électroniques sécurisées. L’un des produits de sa gamme est une espèce de banque virtuelle, auprès de laquelle des institutions peuvent ouvrir un compte pour leurs clients. Ce compte peut ensuite être utilisé comme alternative au compte bancaire traditionnel.

La plate-forme permet les transactions entre individus, commerçants ou entreprises qui y sont enregistrés. “Les transactions sont exécutées en temps réel, sont entièrement décelables, et le titulaire du compte peut à tout moment vérifier son solde”, explique Didier Marissal, qui est à l’origine de cette initiative et qui a tiré son inspiration pour Tribalnets au Congo.

A présent que l’interface mobile est au point, toutes les transactions pourront s’effectuer avec le GSM. “Voilà qui offre pas mal de possibilités supplémentaires en vue de proposer des services financiers via l’infrastructure télécom existante”, ajoute encore Marissal.

“Cela peut s’avérer intéressant, puisque la GSM Association (GSMA) estime que sur les 4 milliards de personnes dépourvues d’un compte bancaire en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, un quart possède déjà un téléphone mobile.”

Au niveau de la technique, l’entreprise s’est basée sur les plates-formes de home banking des banques. “Nous travaillons selon le même principe, mais transposé au GSM”, explique Dany Remacle, le CIO.

“L’une des grandes différences, c’est que nous n’utilisons pas de site web en intermédiaire (ce que les banques font avec leurs applications de home banking), mais nous passons directement du front end à la base de données”, poursuit-il. “Et les utilisateurs sont identifiés sur base de leur numéro de GSM unique.”

Contrairement aux services de paiement traités par SMS et qui transitent par le réseau GSM habituel, la plate-forme de Tribalnets repose entièrement sur TCP/IP. Le prix des transactions doit être fixé par les opérateurs télécoms. Ils peuvent proposer un abonnement mensuel ou exiger un pourcentage de l’argent transféré.

Afrique

Tribalnets n’est pas le premier acteur à se lancer sur le marché des paiements mobiles. En Afrique notamment, quelques entreprises sont déjà en train d’expérimenter des produits similaires. “C’est exact, mais notre offre est plus vaste que celles des fournisseurs africains, entre autres parce que nous travaillons via l’internet”, répond Marissal.

“Paypal n’est même pas un concurrent car nous pouvons parfaitement collaborer avec ce genre d’entreprise”, conclut le CEO. “Le marché des paiements mobiles va exploser au cours des prochaines années. Il est donc normal que d’autres entreprises tentent leur chance. Mais quand nous négocions avec les banques et les entreprises télécoms, nous sommes pris très au sérieux.”

Didier Marissal est conscient que le succès de son projet dépendra aussi des partenaires. Maintenant que le lancement officiel est chose faite, il sera important de mettre en oeuvre un réseau de qualité. L’entrepreneur est aussi à la recherche d’investisseurs car jusqu’à présent, Tribalnets est financée par du capital propre.

L’équipe qui a conçu la plate-forme de paiement se compose d’une dizaine de personnes issues des secteurs bancaire et télécom. Entre-temps, Tribalnets est devenue membre associé de la GSM Association.

[www.tribalnets.com]

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