La Belgique, l’un des premiers pays prêts avec le Visum Information System

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Le volet belge du Visum Information System (VIS) européen est parmi les tout premiers à être opérationnel.

Le volet belge du Visum Information System (VIS) européen est parmi les tout premiers à être opérationnel.

Le Visa Information System européen comprend une banque de données centrale gérée par la Commission européenne. Cette banque tient à jour toutes les données des visas à court terme des différents états membres: délivrance, refus, retrait, mais aussi données biométriques telles que photos et empreintes digitales. Chaque pays membre doit s’y connecter par le biais d’un système national propre.

L’objectif est surtout de contrer le phénomène du ‘visumshopping’, qui fait que quelqu’un peut introduire une demande de visa dans différents pays de l’espace Schengen: une seule approbation suffit en effet pour pouvoir se déplacer librement dans cet espace.

Au niveau européen, c’est le groupe HP-Steria qui a été chargé de développer le système central. Ce dernier a accumulé les retards et n’est toujours pas opérationnel. Mais cela n’empêche pas le volet belge de fonctionner depuis mars déjà. La Belgique est ainsi l’un des premiers pays prêts en Europe.

Pour ce volet belge – baptisé ‘Belvis’ -, Filip Pynckels, directeur général ICT au SPF Intérieur, et son équipe ont opté pour le système du ‘message broker’ entre l’Intérieur, les Affaires étrangères et la Police fédérale. Au terme d’une adjudication pour le développement et l’analyse de ce système, ils se sont tournés vers RealDolmen qui, à son tour, a fait appel à Codit. Pour le ‘message broker’, c’est la technologie de Microsoft, Microsoft Biztalk, qui a été choisie.

Les 9 millions d’euros sur 6 ans, que le gouvernement avait libérés pour ce projet, ont été utilisés non seulement pour le VIS (qui a été chez nous du reste étendu à tous les autres visas), mais aussi pour consolider quasiment toute l’infrastructure ICT de l’Intérieur. C’était nécessaire car l’on évalue à un demi-million de messages électroniques par an le volume auquel devra faire face Belvis. Un quart de ce demi-million aura une taille moyenne de cinq mégaoctets.

Pour la connexion au VIS central européen, la Belgique devra cependant attendre l’Europe. Actuellement, la date indicative est juin 2011. “Les lignes vers l’Europe existent et sont actives”, déclare Pynckels. “Nous avons déjà testé notre système avec d’autres systèmes européens. Ce n’est donc plus qu’une question de paramètres, un travail de quelques jours.”

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