La banque carrefour, un exemple pour d’autres départements publics

La Banque Carrefour de la Sécurité Sociale fête ses vingt ans. Entre-temps, l’idée de ce genre d’intégrateur de services fait son chemin au sein d’autres départements publics.

La Banque Carrefour de la Sécurité Sociale fête ses vingt ans. Entre-temps, l’idée de ce genre d’intégrateur de services fait son chemin au sein d’autres départements publics.

La BCSS est un système informatique fortement sécurisé qui assure l’échange de données personnelles entre quelque 3.000 institutions de la sécurité sociale, sans disposer d’un stockage de données central.Le réseau permettrait une économie structurelle d’1,7 milliard d’euros au minimum en formalités administratives par an. Pour ce qui est du respect de la vie privée, seules trois plaintes de fond ont été déposées au cours des vingt années écoulées auprès du comité de contrôle. En 2009, 806 millions de messages ont été échangés.

Ces dernières années, la BCSS a suscité beaucoup d’intérêt tant au niveau national qu’international, tellement même que le gouvernement fédéral a demandé à son instigateur, Frank Robben, de développer un système similaire pour le secteur des soins de santé. En ce moment même, la fameuse plate-forme eHealth atteint d’ailleurs progressivement sa vitesse de croisière.

Et ce n’est pas tout. “De la même manière que la BCSS organise l’échange sécurisé de données dans le secteur social et qu’eHealth va faire de même dans les soins de santé, l’on envisage sérieusement de mettre en place des fonctions semblables dans des départements comme les Finances et la Justice”, déclare Frank Robben.

Selon l’administrateur général de la Banque Carrefour, c’est aux Finances qu’on est le plus avancé. “L’on y a déjà développé un concept et une réglementation”, ajoute-t-il. “Attention, je ne dis pas que ce sont des choses qu’il suffit de couper-coller. Mais le concept de fournir des informations aux différentes instances et d’assurer un échange sécurisé est repris par le fisc.”

En même temps, un décret est entré en vigueur en Flandre à propos de l’échange électronique des données, qui prévoit aussi un peu le concept d’un intégrateur de services à la BCSS. “En Wallonie, le site portail EasiWal existe déjà. Ajoutez-y la BCSS, eHealth et bientôt aussi des intégrateurs pour les Finances, la Justice et – pourquoi pas – Fedict, et l’on en est déjà à sept.”

Quant à savoir combien d’intégrateurs il faudra, c’est l’affaire des hommes politiques. Vincent Van Quickenborne, ministre de l’entreprise et de la simplification, prépare en tout cas déjà une loi prévoyant un standard commun pour l’échange d’informations. Il est aussi en charge de la coordination des initiatives en la matière.

“Il va de soi que les intégrateurs de services devront aussi pouvoir communiquer entre eux”, dit encore Robben. “Et des standards devront être fixés vis-à-vis du monde extérieur.” Dans un stade ultérieur, lorsque toutes les banques de données seront reliées entre elles, elles pourraient par exemple former la base du plan fédéral de lutte contre la fraude de Carl Devlies (CD&V), qui nécessite une manière sûre d’échanger des données.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire