L’unité de l’armée néerlandaise collectant des données mise temporairement à l’arrêt

© Defensie.nl
ANP

Aux Pays-Bas, la nouvelle unité de l’armée, qui collectait des données à grande échelle sur la société néerlandaise durant la crise du corona a été mise provisoirement à l’arrêt. Voilà ce qu’a annoncé la ministre de la Défense Ank Bijleveld à la Chambre.

Il s’agit du Land Information Manoeuvre Centre (LIMC) expérimental qui avait démarré ses activités en mars. Le journal NRC Handelsblad avait révélé l’information il y a deux semaines. Selon le quotidien, l’unité suivait de près le comportement de groupes tels Viruswaanzin ou les Gilets Jaunes. La Chambre exigea des éclaircissements de la part de la ministre Bijleveld.

Règles de confidentialité

La Défense annonça alors que le modus operandi du LIMC serait examiné à la loupe par le ‘Functionaris voor Gegevensbescherming Defensie’. Ce contrôleur interne allait examiner si l’unité en question avait respecté les règles de confidentialité en vigueur. Cette recherche devrait prendre fin au début de l’année prochaine.

‘Dans l’attente des résultats, j’ai décidé d’interrompre les activités du LIMC pour ce qui est de la collecte et de l’analyse de données’, a indiqué la ministre Bijleveld. En réaction à la publication de NRC, la Défense avait signalé que l’unité n’avait enfreint aucune règle.

Comme c’est le cas pour la police par exemple, la Défense n’est, elle, pas autorisée à collecter dans certaines conditions des données personnelles de sources ouvertes. ‘L’utilisation de sources ouvertes pour exécuter des tâches est cependant permise pour autant qu’aucune donnée personnelle ne soit traitée’, avait affirmé la ministre. Selon elle, les autorités civiles n’ont pas fait appel au LIMC ces derniers mois.

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