L’UE examine les licences Android

Pieterjan Van Leemputten

L’Europe prend de nouveau Google pour cible. Cette fois parce que l’entreprise proposerait le système d’exploitation Android à de trop bonnes conditions, apparentées à certaines exigences.

L’Europe prend de nouveau Google pour cible. Cette fois parce que l’entreprise proposerait le système d’exploitation Android à de trop bonnes conditions, apparentées à certaines exigences.

Le journal Financial Times est parvenu à consulter les documents de l’enquête. C’est ainsi qu’un questionnaire aurait été envoyé aux fabricants d’appareils et aux opérateurs afin d’évaluer la position de force occupée par Google.

Concrètement, la Commission voudrait savoir si Google distribue Android à des conditions inférieures au prix de revient ou encore si l’entreprise provoque des retards, voire des annulations de produits sur base de ce que font ses concurrents, mais aussi si elle conclut des accords d’exclusivité et dans quelle mesure les services de Google sont contraints et forcés du fait de leur installation préalable.

Le géant de l’information même déclare au Financial Times que son système d’exploitation est ouvert et que les fabricants d’appareils décident eux-mêmes de ce qui convient de lui ajouter ou non.

L’enquête, qui se trouve encore à un stade préliminaire, a été ouverte suite à une plainte déposée auprès de la Commission européenne par 17 entreprises technologiques, dont Microsoft, Nokia et Oracle. Google avait précédemment déjà été montrée du doigt pour son moteur de recherche populaire, dont on suspecte qu’il accorde la préséance aux services mêmes de l’entreprise.

Microsoft

La plainte fait penser à l’une des réprobations dont Microsoft avait fait l’objet, il y a quelques années. L’on reprochait à l’époque au géant de fournir par défaut avec Windows des programmes tels Internet Explorer et Windows Mediaplayer, ce qui n’était pas du tout du goût des concurrents. Microsoft proposa finalement un écran de sélection, où l’utilisateur pouvait, lors du premier démarrage, choisir entre Safari, Chrome, Firefox, Opera ou un autre navigateur.

Microsoft tente depuis assez longtemps déjà de démontrer qu’Android n’est pas vraiment gratuit. Elle affirme ainsi que le système d’exploitation enfreint certains de ses brevets. Voilà en partie pourquoi elle conclut ces dernières années des accords avec des fabricants d’appareils en vue, tels HTC, Foxconn, Samsung, LG et ZTE. En échange d’une commission perçue sur chaque appareil vendu, Microsoft ne porte pas plainte contre ces fabricants.

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