L’Otan renforce sa coopération avec l’Ukraine pour lutter contre les cyberattaques

Jens Stoltenberg.

L’Otan a annoncé vendredi son intention de signer avec l’Ukraine un accord sur le renforcement de leur coopération contre les cyberattaques, au moment où plusieurs ministères ukrainiens étaient la cible d’un vaste piratage informatique.

L’accord, qui sera signé “dans les prochains jours”, “prévoit notamment l’accès de l’Ukraine à la plateforme de partage d’informations sur les logiciels malveillants de l’Otan”, a précisé dans un communiqué Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance atlantique. “Les experts alliés (présents) dans le pays (en Ukraine, ndlr) apportent également leur soutien aux autorités ukrainiennes sur le terrain”, a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient après que l’Ukraine a annoncé vendredi avoir été frappée par une cyberattaque d’ampleur ayant visé plusieurs ministères ukrainiens. Un piratage immédiatement condamné par l’UE, en pleine séquence diplomatique tendue entre la Russie et les Occidentaux, qui craignent une invasion de l’Ukraine par les troupes russes. L’Ukraine et ses alliés occidentaux ont accusé à maintes reprises des équipes de hackers russes de mener des attaques coordonnées contre leurs infrastructures stratégiques, ce dont Moscou se défend.

Vendredi à la mi-journée, les sites internet de plusieurs ministères ukrainiens, dont ceux des Affaires étrangères et des Situations d’urgence, restaient inaccessibles, a constaté l’AFP. “Les sites du ministère des Affaires étrangères et d’un certain nombre d’autres agences gouvernementales sont provisoirement hors service”, a dit dans la matinée le porte-parole de la diplomatie ukrainienne.

Cette attaque intervient après plusieurs sessions de pourparlers entre responsables russes et occidentaux ces derniers jours pour désamorcer la crise autour de l’Ukraine, sans produire aucune avancée.

La Russie a déclaré ne pas voir l’intérêt de reprendre ces discussions à court terme tant que les responsables occidentaux ne se pencheraient pas sur les propositions qu’elle a présentées. Moscou assure toutefois n’avoir aucune “intention” d’envahir son voisin.

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