L’Iran accentue sa censure sur internet à cause des manifestations

© Belga
Pieterjan Van Leemputten

Les protestations en Iran, qui persistent entre-temps depuis une semaine déjà, ont incité les autorités à bloquer Instagram et Telegram notamment. D’autres médias sociaux sont depuis assez longtemps déjà inaccessibles dans ce pays.

L’Iran bloque depuis quelques années déjà des canaux populaires tels Facebook et YouTube. Et divers services de Google ne sont tolérés que de manière limitée ou sont filtrés. Les seules exceptions étaient Instagram et l’appli de messagerie Telegram, surtout parce que cette dernière délivre localement des messages et a été développée par une équipe russe (et donc moins sujette à l’interventionnisme américain).

Mais à présent, toutes deux ont également été rendues inaccessibles. Dans le cas de Telegram, cela est dû, selon son créateur Pavel Durov, au fait que l’entreprise refuse cette fois de bloquer certains canaux à la demande des autorités iraniennes. Telegram l’avait pourtant précédemment fait vis-à-vis d’un groupe appelant à utiliser des cocktails Molotov, ce qui était une violation des conditions d’utilisation. Mais à présent, l’entreprise russe refuse pareil blocage vis-à-vis de groupes de manifestants pacifiques.

Telegram possède, d’après une estimation, quelque 25 millions d’utilisateurs quotidiens en Iran sur une population de 81 millions de personnes. Le blocage ne serait que temporaire, selon les autorités iraniennes, jusqu’à ce que les protestations cessent. Entre-temps, de nombreux citoyens se tournent vers TOR, qui a vu le nombre d’utilisateurs iraniens passer de 6.000 au début de ce mois à 10.000 ces derniers jours.

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