L’incendie du centre de données OVH aurait débuté au niveau de l’UPS

© Sapeurs-pompiers du Bas-Rhin / Reuters
Pieterjan Van Leemputten

Dans une vidéo, le fondateur d’OVH donne davantage d’explications sur l’incendie qui a détruit un centre de données à Strasbourg. L’entreprise restaure à présent les dégâts et tente d’en trouver la ou les cause(s).

Dans une vidéo de huit minutes, le fondateur Octave Klaba donne plus d’informations sur la catastrophe et s’excuse pour l’incident.

Comme précisé dans un article précédent, SBG2 a été entièrement détruit dans l’incendie. Dans SBG1, le centre proche de SBG2, quatre espaces de données ont été endommagés, mais huit autres sont encore intacts. Les deux autres centres de données, SBG3 et SBG4, n’ont pas été impactés.

Redémarrage la semaine prochaine

‘Nous travaillons d’arrache-pied pour redémarrer les trois centres de données, mais cela nécessite beaucoup d’efforts’, affirme Klaba. ‘Des éléments tels la tension, la reconstruction des salles de réseaux, les câbles d’alimentation et le système de refroidissement par eau doivent être méticuleusement passés en revue.’ Il s’attend à un redémarrage des trois centres de données entre mercredi et vendredi prochains et à ce que les clients aient de nouveau accès à leurs données.

Klaba promet aux clients de les informer le mieux possible sur l’endroit où se trouvaient leurs données dans le centre (et quelles données ont été perdues ou non). Et d’ajouter que son entreprise est pleinement occupée à étendre la capacité de ses centres de données situés à Roubaix et à Lyon pour faire face à la perte de SBG2 et des espaces de données dans SBG1: ‘Nous entendons pouvoir fournir cette capacité dans les plus brefs délais à nos clients’

A la recherche des causes

Dans ses explications, Klaba indique que SBG2 a été construit en 2011 et que l’entreprise possède quatre centres de données identiques: ‘Nous attendons encore les conclusions de l’enquête, mais nous examinons déjà ce qu’il faudrait changer’ dans l’optique des risques possibles dans des centres de données de ce type. Il ajoute que SBG3 notamment est d’une génération plus récente et utilise une autre technologie.

Il n’a pas encore de réponse claire quant aux causes de l’incendie, mais Klaba pointe néanmoins l’UPS (l’alimentation sans interruption) dans SBG2 comme une explication possible. ‘Lorsque les pompiers sont arrivés, ils ont découvert au moyen de caméras thermiques que les unités UPS 7 et 8 étaient en feu. Le matin avant l’incendie, une maintenance avait été effectuée à l’UPS 7, au cours de laquelle le fournisseur avait adapté plusieurs composants.’

Klaba apporte cependant la nuance, selon laquelle l’UPS en question a ensuite été redémarrée et a fonctionné correctement. L’incendie a débuté un peu moins d’une journée plus tard. ‘Nous avions installé trois cents caméras et espérons bientôt avoir toutes les réponses sur la façon dont l’incendie a commencé. Nous pourrons alors partager autant d’informations que possible.’

L’étape actuelle consiste à déblayer les centres de données, comme les débarrasser de toute l’eau, afin que les équipes puissent opérer dans les différents centres en vue de redémarrer les parties intactes.

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