L’évidence même!

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

La tempête a dû souffler dans les deux tours, lorsque, jeudi après-midi, quasiment tout le réseau de Proximus se paralysa. La nuit qui suivit, à 2 heures, Scott Alcott et son équipe réseau envoyèrent leur analyse au patron de Belgacom, Didier Bellens.

La tempête a dû souffler dans les deux tours, lorsque, jeudi après-midi, quasiment tout le réseau de Proximus se paralysa. La nuit qui suivit, à 2 heures, Scott Alcott et son équipe réseau envoyèrent leur analyse au patron de Belgacom, Didier Bellens.

En cause un bug inexplicable dans le système HLR qui identifie l’emplacement des abonnés. Pendant quasiment une demi-journée, Proximus était… aux abonnés absents. Une coupure telle que l’opérateur n’en avait pas connue au cours des 15 dernières années de son existence, compte non tenu des gigantesques problèmes au démarrage, l’une des dernières bévues de Philips dans le secteur du GSM.

Une demi-journée de silence! Qu’est ce que cela doit représenter comme manque à gagner? Sachant que Proximus réalise un chiffre d’affaires de 2 milliards EUR, 6 heures sans rentrées, cela fait quasiment 2 millions EUR, dont 1 million de bénéfice. Tout simplement évaporé. Et les fournisseurs de répéter que les opérateurs GSM ont investi trop peu ces dernières années. Ce n’est pas les techniciens qui les contrediront, et cela vaut non seulement pour Proximus, mais aussi pour Mobistar et Base qui serrent les cordons de leur bourse pour générer le plus de bénéfice possible. Les opérateurs GSM doivent-il par ailleurs faire 50% de bénéfice? Est-ce là la nouvelle norme?

Utiliser son GSM s’avère coûteux. Je m’attends donc à ce que mon fournisseur investisse dans son réseau. Et si possible, sans chinoiserie, ni fabrication yankee. ‘Achetez européen’ peut ici aussi être d’application, pour autant qu’il y ait encore des solutions européennes dans le secteur ICT.

La panne, car c’est bien de cela qu’il s’agit, démontre une fois encore combien la technologie a gagné en importance, mais aussi combien nous en sommes dépendants. Et donc combien la couche IT de support a besoin de formations, d’investissements et d’attention ou, plutôt, en manque dans ce cas précis. L’accessibilité est littéralement devenue une évidence. Un téléphone doit fonctionner, point à la ligne.

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