L’Europe va emprisonner plus rapidement les cybercriminels

Pieterjan Van Leemputten

Le Parlement européen a approuvé une directive destinée à condamner plus sévèrement le piratage (hacking). Toute entreprise louant les services de pirates (hackers) est aussi visée par cette directive.

Le Parlement européen a approuvé une directive destinée à condamner plus sévèrement le piratage (hacking). Toute entreprise louant les services de pirates (hackers) est aussi visée par cette directive.

La proposition de loi adoptée stipule notamment que toute personne condamnée pour avoir exploité un ‘botnet’ (réseau d’ordinateurs zombies) ou pour avoir pris le contrôle d’ordinateurs de tiers devra passer trois ans derrières les barreaux d’une prison. Quiconque provoque des dommages à des systèmes ou lance des attaques contre des ordinateurs faisant partie d’une infrastructure critique d’un pays, risque pour sa part cinq années d’emprisonnement.

La proposition devrait être agréée dans les deux ans par les états membres. Ces derniers collaboreront également plus intensément à l’avenir sur le plan de la recherche et du suivi des cybercriminels. Dans le cas d’une attaque lourde, les pays membres sont tenus de réagir dans les 8 heures aux requêtes urgentes émanant des autres pays de l’UE.

Il n’y a cependant pas que la possession ou l’exploitation d’un botnet qui est punissable. Il en va en effet de même pour toute entreprise louant les services de hackers en vue de lancer des attaques contre des concurrents. Dans un tel cas, cela peut même aller jusqu’à la fermeture pure et simple de l’entreprise coupable.

La nouvelle directive capitalise sur des règles précédentes datant de 2005. Une rénovation régulière s’avère en effet nécessaire. C’est ainsi que désormais, l’exploitation de botnets et le vol de données confidentielles notamment seront condamnés plus sévèrement, parce que ces actes sont aujourd’hui plus fréquents qu’il y a huit ans.

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