L’Europe accuse Qualcomm de fausser la concurrence

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Pieterjan Van Leemputten

Selon la Commission européenne, le fabricant de puces Qualcomm a versé de l’argent et a travaillé sous son coût de production pour évincer un concurrent du marché. Il risque ainsi une condamnation pour antitrust, qui pourrait atteindre des milliards de dollars.

L’affaire était pressentie depuis un petit temps déjà, mais aujourd’hui, l’on en est aux plaintes concrètes: selon la Commission, Qualcomm aurait versé depuis 2011 “des montants significatifs à un important producteur de smartphones et de tablettes” en échange de l’utilisation exclusive de puces Qualcomm en matière d’UMTS (3G) et de LTE (4G). Cet accord secret serait aujourd’hui encore d’application.

Dans une deuxième plainte introduite par l’Europe, Qualcomm est accusé de travailler en dessous de son coût de production, afin d’évincer ainsi du marché son concurrent Icera, devenu entre-temps une filiale de Nvidia.

Qualcomm dispose à présent d’un délai de trois mois pour réagir à la première plainte et de quatre mois pour la seconde. L’on est encore loin d’une condamnation par l’Europe, mais si tel devait être le cas, l’amende pourrait atteindre dix pour cent du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise. Pour Qualcomm, le montant de l’amende pourrait être de 25 milliards de dollars sur base de son chiffre d’affaires de 2014.

Après Intel et Samsung, Qualcomm est le troisième plus grand fabricant de puces. L’entreprise est surtout connue pour sa forte présence sur les marchés des smartphones et des tablettes.

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