L’Espagne va investir 12 milliards d’euros dans les semi-conducteurs

La ministre de l'Economie espagnole Nadia Calviño. © Getty Images

Le gouvernement espagnol a adopté mardi un plan de 12 milliards d’euros destiné à développer l’industrie des micropuces et des semi-conducteurs en vue de faire de l’Espagne une “référence” dans ce secteur stratégique confronté à d’importants problèmes de pénurie.

Avec cette initiative, financée grâce aux fonds du plan de relance européen post-Covid-19, l’Espagne “lance une course de fond pour devenir une référence dans l’industrie des semi-conducteurs”, a assuré sur Twitter le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.

L’objectif est de “créer un écosystème solide pour le futur de l’informatique en Europe et d’attirer d’importants investissements”, a ajouté M. Sanchez. Selon la ministre de l’Economie espagnole Nadia Calviño, ce plan de plus de 12 milliards d’euros sera “le plus ambitieux” de ceux mis en oeuvre dans le cadre du plan de relance européen et aura un effet d’entraînement “sur l’ensemble de l’industrie et de l’économie espagnole”.

“L’objectif est de développer de façon globale les capacités” de l’Espagne dans le secteur des semi-conducteurs, “en intégrant l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis le design jusqu’à la fabrication des puces”, a précisé Mme Calviño à l’issue du Conseil des ministres.

Essentiellement fabriqués en Asie, les semi-conducteurs sont indispensables pour la fabrication de voitures, de smartphones ou encore d’équipements médicaux. Ils ont représenté l’an dernier un marché mondial de 600 milliards d’euros, selon le cabinet de conseil Yole Développement. Ce secteur est confronté depuis un an à de sérieux problèmes de pénurie, liés au boom de la demande en produits électroniques et aux perturbations engendrées par la crise sanitaire sur les chaînes d’approvisionnement. Selon les fabricants, la pénurie devrait se poursuivre jusqu’en 2023, voire 2024.

Cette situation a poussé la Commission européenne à annoncer début février un plan de 43 milliards d’euros pour réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis de l’Asie. Ce dernier autorise notamment les Etats membres à attribuer des aides publiques aux industriels du secteur, y compris les groupes étrangers.

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