L’ESA ouvre un laboratoire, où de la poussière lunaire sera convertie en oxygène

Illustration d'une future base lunaire. © ESA
Michel van der Ven
Michel van der Ven Rédacteur chez Data News.

L’organisation aéronautique européenne ESA a ouvert dans la ville néerlandaise de Noordwijk un laboratoire, où de l’oxygène sera produit à partir de la poussière lunaire. La production locale d’oxygène est essentielle dans l’optique d’un futur séjour d’humains sur d’autres planètes.

Dans ce que l’ESA qualifie de ‘prototype d’une usine d’oxygène’, on va examiner à Noordwijk comment il est possible d’extraire de l’oxygène de manière aussi efficiente que possible du régolithe. Le régolithe, alias la ‘poussière lunaire’, est une matière altérée qui recouvre la surface d’une planète ou de la lune. Sur notre lune, cette couche peut parfois atteindre plusieurs mètres.

Des échantillons de régolithe ramenés de la lune, il apparaît que la matière contient entre 40 et 45 pour cent d’oxygène. Mais comme l’oxygène y est chimiquement lié sous la forme de verre et de minéraux, il ne peut pas être directement utilisé.

Pour extraire l’oxygène, le régolithe est chauffé dans un bain de chlorure de calcium fondu (le sel de calcium de l’acide chlorhydrique) à une température de 950 degrés Celsius. En faisant passer du courant dans le bain, cela provoque le dégagement d’oxygène par électrolyse du régolithe, après quoi l’oxygène est recueilli.

Dans le laboratoire de Noordwijk, aucun véritable régolithe ne sera du reste utilisé, mais bien de la poussière lunaire simulée. L’organisation aéronautique européenne espère pouvoir procéder d’ici l’été à la démonstration d’une usine-pilote, capable de produire de l’oxygène de manière durable sur la lune.

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