L’entreprise en difficultés Sharp aspire à du capital frais

Ce printemps, Sharp introduira à la Bourse japonaise des nouvelles actions pour un montant de 100 milliards de yens (874 millions d’euros). La société électronique japonaise en difficultés entend ainsi renforcer sa base de capitalisation.

Ce printemps, Sharp introduira à la Bourse japonaise des nouvelles actions pour un montant de 100 milliards de yens (874 millions d’euros). La société électronique japonaise en difficultés entend ainsi renforcer sa base de capitalisation.

Le géant électronique nippon Sharp s’attend pour cet exercice à essuyer une perte record de plus de 4 milliards d’euros, contre 3,8 milliards d’euros déjà l’an dernier. L’entreprise a connu des problèmes en raison du cours élevé du yen, de la baisse de la demande à cause de la crise, et de mauvais investissements dans des écrans LCD pour téléviseurs.

Selon des articles parus mardi dans la presse japonaise, Sharp entend ce printemps renforcer sa base de capitalisation par le truchement d’une nouvelle émission d’actions pour un montant de 100 milliards de yens. Précédemment déjà, Apple avait injecté 2 milliards de dollars dans son fournisseur en difficultés. Sharp fournit en effet les écrans des nouveaux iPad et iPhone d’Apple.

Cette dernière a besoin de Sharp, parce qu’elle ne veut pas acheter d’écrans à son sempiternel rival Samsung. Le fabricant de puces Intel et le producteur d’équipement télécoms Qualcomm eux aussi ont récemment déposé 500 millions de dollars dans les caisses de Sharp. Sharp négocie également avec la taïwanaise Hon Hai à propos d’une possible capitalisation. En août, l’entreprise a supprimé 5.000 emplois. Sharp affirme occuper encore et toujours plus de 52.000 personnes. L’entreprise a aussi annoncé vouloir vendre une partie de ses actifs.

L’agence de notation financière américaine Fitch a l’année dernière attribué le statut de ‘brol’ aux obligations professionnelles de Sharp. En raison de sa piètre crédibilité financière, Sharp éprouve des difficultés à emprunter de l’argent. La valeur boursière de l’entreprise a diminué de plus de moitié l’année dernière.

Jozef Schildermans

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