L’autorité belge en charge de la concurrence demande à la Commission européenne des procédures plus rapides de contrôle des rachats par les géants technologiques

La Commission sous la direction de l'Allemande Ursula von der Leyen se réunira le mois prochain.
Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Les jeunes entreprises dans le secteur technologique sont parfois englouties par des géants tels Amazon, Google et Facebook à un stade si précoce que les contrôleurs ne peuvent quasiment pas se faire une bonne image de l’impact de ce genre d’accords sur la concurrence. Les autorités en charge de la concurrence en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg ne se sentent pas rassurées à ce propos.

Les autorités en charge de la concurrence se réfèrent à une étude effectuée cette année par l’agence de consultance Learlab. Il en ressort que les géants technologiques rachètent surtout de jeunes entreprises (startups). Google a ainsi repris 168 entreprises entre 2008 et 2018, Facebook 71 et Amazon 60. Les startups reprises par Google ont typiquement 4 ans d’âge, 6,5 ans dans le cas d’Amazon, voire 2,5 ans seulement pour ce qui est de Facebook (si l’on tient compte de la médiane).

Il s’agit de petites entreprises au nombre d’utilisateurs croissant. Ces startups échappent au contrôle des autorités en charge de la concurrence, parce que leur chiffre d’affaires est encore très faible. Si ce genre de jeune entreprise devient ensuite la proie d’un rachat, les contrôleurs ne disposent que bien peu d’informations à ce sujet.

Dans un communiqué commun, les autorités en charge de la concurrence demandent de pouvoir travailler dans de pareils cas avec moins de procédures formelles, mais plus rapides, afin d’exercer un meilleur contrôle. Selon elles, ce serait là un thème sur lequel la nouvelle Commission européenne ferait bien se pencher.

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