L’Australie considère Huawei comme un risque pour sa sécurité

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Pour des raisons de sécurité, le gouvernement australien n’autorise pas que l’entreprise chinoise Huawei collabore à une infrastructure réseautique nationale à haut débit. Le Financial Review australien aborde en long et en large la manière dont le gouvernement australien a interdit que le fabricant chinois d’équipement réseautique et télécom Huawei participe au développement d’un ‘réseau national à haut débit’ (NBN). Les autorités évoquent des raisons de sécurité et visent tout particulièrement des cyber-attaques qui auraient leur origine en Chine. D’après les rumeurs, Huawei aurait fin de l’année déjà été avertie de ne pas répondre à l’offre, parce qu’elle n’aurait de toute façon aucune chance de succès

Pour des raisons de sécurité, le gouvernement australien n’autorise pas que l’entreprise chinoise Huawei collabore à une infrastructure réseautique nationale à haut débit.

Le Financial Review australien aborde en long et en large la manière dont le gouvernement australien a interdit que le fabricant chinois d’équipement réseautique et télécom Huawei participe au développement d’un ‘réseau national à haut débit’ (NBN). Les autorités évoquent des raisons de sécurité et visent tout particulièrement des cyber-attaques qui auraient leur origine en Chine.

D’après les rumeurs, Huawei aurait fin de l’année déjà été avertie de ne pas répondre à l’offre, parce qu’elle n’aurait de toute façon aucune chance de succès. Néanmoins, toujours d’après les rumeurs, l’entreprise créée pour les besoins du déploiement du réseau, à savoir NBN Co, aurait en interne exprimé sa préférence pour Huawei. La première ministre australienne, Julia Gillard, juge en tout cas l’interdiction “prudente”, comprenez ‘sensée’. Le porte-parole du procureur général australien défend la décision prise, car “en tant que résultat d’un investissement public stratégique substantiel, nous devons assumer totalement notre responsabilité en vue de protéger l’intégrité du NBN et des informations qu’il transfert. Cela va dans le sens des efforts consentis par les autorités de renforcer plus largement la sécurité et la stabilité de cette infrastructure cruciale pour l’Australie.” Concrètement, le service de sécurité australien ASIO (Australian Security Intellligence Organisation) aurait émis un avis négatif à propos d’Huawei.

Contretemps Ce refus est un revers pour Huawei, qui compte dans le conseil des commissaires de sa filiale australienne toute une série d’Australiens en vue, dont un ancien amiral qui en est le président. Dans le passé, l’entreprise a déjà fourni du matériel à Vodaphone en Australie, mais il y a par contre le fait que Telstra – le leader télécom en Australie – utilise à peine l’équipement d’Huawei. Dans le cadre du contrat NBN, Huawei aurait proposé notamment de devenir le sponsor d’une équipe de rugby australienne, les Raiders. L’opposition dénonce l’interdiction gouvernementale, car elle risque d’envenimer encore davantage les relations économiques avec la Chine, le principal partenaire commercial de l’Australie, après déjà d’importants litiges portant sur des rachats et des investissements notamment dans le secteur minier.

Huawei a aussi subi des contretemps dans d’autres régions, notamment en Grande-Bretagne, où l’entreprise aurait offert en cadeau pour 60 millions d’euros d’équipement à la ville de Londres pour développer un réseau mobile dans le métro, “un service amical rendu par un pays olympique à un autre”. Ce présent fut également refusé. Aux Etats-Unis, Huawei semble aussi éprouver des difficultés à s’implanter chez les entreprises télécoms ‘tier 1’ pour leur infrastructure critique. Ici encore, ce sont des considérations sécuritaires qui sont évoquées.

En Belgique, Huawei dispose déjà d’une solide part de marché, puisqu’elle fournit du matériel d’équipement à toutes les entreprises télécoms importantes.

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