“L’actualité Mobistar est inquiétante pour le marché professionnel”

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

La nouvelle de la vente possible de Mobistar est très inquiétante pour le marché des entreprises. Voilà ce que déclare Danielle Jacobs, directrice de Beltug, dans une réaction à cette information: “Il y a pour l’instant déjà trop peu de concurrence en Belgique, puisque Belgacom fournit la majorité des services et a donc la mainmise sur la plus grosse part du marché.”

La nouvelle de la vente possible de Mobistar est très inquiétante pour le marché des entreprises. Voilà ce que déclare Danielle Jacobs, directrice de Beltug, dans une réaction à cette information: “Il y a pour l’instant déjà trop peu de concurrence en Belgique, puisque Belgacom fournit la majorité des services et a donc la mainmise sur la plus grosse part du marché.”

C’est une boutade, mais les services de télécommunications sont devenus cruciaux pour les entreprises. Selon l’association belge des utilisateurs télécoms (Beltug), il est dès lors essentiel que les entreprises puissent comparer entre elles les offres des différents acteurs.

“Les entreprises attendent beaucoup de Mobistar sur ce plan”, ajoute Danielle Jacobs. “C’est le seul acteur, outre Belgacom, à disposer de services fixes et mobiles. Mobistar est souvent considéré comme l’acteur mobile, mais il possède un important réseau fixe (ex-Versatel/KPN). Si l’entreprise parvenait à intégrer davantage encore avec succès ses services fixes et mobiles, ainsi qu’à développer sa connaissance du marché professionnel fixe, elle aurait le potentiel pour devenir un sérieux concurrent de Belgacom.”

Le fait que France Télécom soit derrière Mobistar, constitue un facteur important, selon Jacobs, notamment en ce qui concerne la connaissance des services internationaux. “Pour les services réseautiques fixes, il ne subsiste qu’une poignée d’acteurs”, poursuit-elle encore. “Et la diminution du nombre d’opérateurs actifs sur le marché joue surtout à l’avantage de Belgacom.”

Un exemple édifiant de la situation problématique a précédemment déjà été, selon la directrice, le choix de KPN d’interrompre d’abord au départ de la Belgique les activités de Sympac (une tentative de faire de la concurrence sur le marché professionnel de la communication mobile), puis de se débarrasser aussi de sa branche télécom professionnelle (l’ex-réseau Versatel).

“C’est là du reste un signal important à l’adresse des autorités. Tous les acteurs doivent pouvoir combattre Belgacom à armes égales, afin de générer ainsi une concurrence plus forte tant au niveau des services mobiles que de la téléphonie fixe et que des réseaux de données.”

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