L’accord sur le Brexit renvoie à… Netscape et à d’autres technologies dépassées

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Els Bellens

L’accord sur le Brexit, un traité comptant 1.246 pages, contient des références et des recommandations pour Netscape et Mozilla Mail, des logiciels largement surannés.

L’accord sur le Brexit a été conclu juste avant la Noël, mais des portions de texte semblent dater de bien plus longtemps. Le chercheur en sécurité et professeur Bill Buchanan signale par exemple sur Twitter que l’accord contient des références à Netscape Communicator et à Mozilla Mail.

Le passage en question porte sur des systèmes et des protocoles de cryptage. Le texte recommande entre autres d’utiliser des algorithmes AES de 256 bits, ainsi que des algorithmes RSA de 1.024 bits. Tous deux sont aujourd’hui considérés comme dépassés et ‘craquables’. Le passage renvoie en outre à la norme s/MIME, qui est supportée par “des logiciels d’e-mail modernes tels Outlook, Mozilla Mail et autres Netscape Communicator 4.x”.

Par souci de clarté, sachez que depuis 1997, aucune nouvelle version de Netscape Communicator n’a vu le jour. Mozilla Mail n’existe plus depuis quelque temps non plus sous cette forme. Et Mozilla a remplacé son ancien logiciel mail Mozilla Mail & Newsgroups par Mozilla Thunderbird en… 2006.

Copier-coller

On sait que les débats sur le Brexit ont duré pas mal de temps, mais 25 ans? Selon des experts, il est question ici d’un cas de copier-coller, afin de gagner du temps. Ce même passage se retrouve par exemple aussi dans une loi européenne de 2008, où il était du reste déjà quelque peu dépassé.

Le copiage de texte dans un document de plus de mille pages peut éventuellement être considéré comme une manière de gagner du temps. L’idée selon laquelle le cryptage n’a pas évolué ces dernières années, pèse toutefois lourd sur l’estomac et semble démontrer que beaucoup de politiciens ne comprennent pas vraiment le secteur et les spécifications techniques.

L’accord sur le Brexit a été entre-temps approuvé par les représentants des vingt-sept états membres. Il devrait être discuté aujourd’hui aussi au Parlement britannique.

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