Jambon et De Croo veulent numériser les services de police

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Pieterjan Van Leemputten

Les ministres Jan Jambon et Alexander De Croo envisagent d’investir 110 millions d’euros dans la numérisation des services de police. En plus de l’automatisation et de la numérisation, l”enterprise cloud solution’ de la Police Fédérale sera également étendue.

Concrètement, il est question de 110 millions d’euros, dont 95 millions en faveur de la numérisation proprement dite et 15 millions pour étendre l’enterprise cloud solution en cours de déploiement à la Police Fédérale.

De Croo et Jambon présentent leur projet aujourd’hui même au conseil des ministres. S’il y est approuvé, la procédure de sélection des outils IT adéquats débutera. L’objectif n’est pas de développer quelque chose en interne.

“Nous voulons explicitement opter pour des solutions dernier cri existant sur le marché pour l’instant”, déclare Tom Meulenbergs, porte-parole du ministre De Croo, à Data News. “Avant, ce genre de projet se faisait en interne, mais cela prenait souvent tellement de temps que la technologie était dépassée avant même d’être opérationnelle. Nous allons donc voir ce qui existe sur le marché.”

Si le projet est approuvé, il s’agira d’une importante adjudication à l’attention des entreprises IT de notre pays. Pour l’enterprise cloud solution que la Police Fédérale déploie depuis le milieu de l’année dernière, les autorités collaborent avec Microsoft. L’on suppose qu’il en sera de même pour le déploiement vers les zones de police locales.

Que va-t-il se passer?

Ce projet ambitieux a comme but de numériser de manière poussée les services de police. Les agents pourront ainsi mieux traiter l’augmentation des informations (numériques). Aujourd’hui, ces données sont souvent stockées de façon fragmentée dans des silos n’interagissant pas mutuellement. Les choses devraient s’arranger avec ce projet iPolice (intelligent policing), comme il a été baptisé.

L’objectif est que les services de police puissent consulter et saisir des informations sur le terrain (mobile) avec les nouveaux outils. Ces infos devront être partagées en temps réel avec les autres corps.

Un élément important du projet est constitué par l’intelligence automatisée. En combinant des données et en les analysant à grande échelle, il sera possible de générer des liens complémentaires et/ou de mieux évaluer les risques.

L’on ne sait encore ni quand l’adjudication sera lancée ni quand le projet sera opérationnel.

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