Jack Hamande, président de l’IBPT

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Le gouvernement a trouvé un accord à propos des nominations à la tête du contrôleur télécoms, l’IBPT. Jack Hamande en devient le président et sera accompagné de Charles Cuvelliez et Luc Vanfleteren.

Le gouvernement a trouvé un accord à propos des nominations à la tête du contrôleur télécoms, l’IBPT. Jack Hamande en devient le président et sera accompagné de Charles Cuvelliez et Luc Vanfleteren. Même si le gouvernement est parti en vacances sans avoir trouvé un accord sur les top-nominations politiques, le verdict est entre-temps bien tombé à propos des postes à pourvoir auprès du contrôleur télécoms, l’IBPT.

Ce n’est pas l’ex-président Luc Hindryckx, mais bien Jack Hamande qui y assumera, comme l’on s’y attendait, la fonction de président. Il sera accompagné de Charles Cuvelliez (Orange Business Services), Luc Vanfleteren (ex-directeur de la réglementation chez Telenet) et Axel Desmet (qui reste à son poste). Vanfleteren est lié au CD&V, alors que Cuvelliez, Desmet et Hamande seraient apolitiques.

Voilà qui met fin à la saga qui débuta lorsque la nomination de Luc Hindryckx (et de Charles Cuvelliez) fut cassée sur base d’une erreur de procédure bizarre par le Conseil d’Etat quasiment quatre années après leur sélection. Hindryckx s’était fait remarquer depuis 2009 déjà par son approche agressive. Il avait redonné du souffle au contrôleur télécoms en infligeant des amendes et en ouvrant le câble.

Suite à la relance de la procédure de nomination d’un nouveau président au début de cette année, Hindryckx fut cependant précédé par quelqu’un qui ne faisait en 2009 même pas partie de la mini-liste des candidats, parce que jugé trop commercial. C’est ainsi que L’Echo annonça que Jack Hamande avait été jugé le meilleur par Selor, le bureau de sélection des pouvoirs publics, et pas Luc Hindryckx.

Danielle Jacobs, directrice de l’organisation des utilisateurs télécoms Beltug, expliquait il n’y a guère encore à nos collègues de Trends-Tendances que la nomination de Jack Hamande serait très atypique: “Il est très commercial et ultra-dynamique. C’est un entrepreneur aussi. S’il empoigne quelque chose, l’on peut être sûr qu’il saura quoi en faire.”

Hamande avait 32 ans en 1998 lorsqu’il rejoignit Worldcom Belux. Il s’y focalisa sur les négociations entre Belgacom et l’IBPT, il y fut actif au sein de la Plate-forme des Opérateurs Alternatifs et y anima tant les présentations stratégiques que les petites fêtes du personnel.

En 2007, Hamande s’en alla chez Cisco Belux pour y devenir le bras droit du CEO Pol Vanbiervliet. Ce dernier regrette du reste encore et toujours que son poulain migre en 2009 vers le service public fédéral Personnel et Organisation. “Il a la stratégie dans le sang, mais il sait aussi passer à l’action – une intéressante combinaison”, a-t-il déclaré. “C’est aussi un homme sympathique.”

Au sein du service public fédéral, Hamande fut le patron de la direction générale Développement de l’Organisation et du Personnel, juste en dessous du président de la direction, Jacky Leroy (PS). Il y mit au point notamment des programmes de développement de leadership et y propagea une nouvelle sorte d’administration: des fonctionnaires en recyclage permanent et un travail orienté résultats et clients. “Je pense qu’il s’y est heurté à quelques murs”, avait-on entendu à l’époque dans la bouche de quelques connaissances.

Un chasseur de têtes persuada alors Hamande de devenir ‘Mister Wallonie’ chez Belgacom, son emploi précédent. En tant que partisan convaincu des réseaux, il a dû débarrasser Belgacom de son ‘image fédérale’ et former un contrepoids au câbleur VOO auprès des autorités et communes wallonnes.

Go Marc Van Hemelrijck, administrateur délégué de Selor, dément aujourd’hui que son service ait présenté Hamande comme le meilleur candidat.

“Nous ne donnons jamais qu’un ‘go’ ou un ‘no-go'”, explique à Trends-Tendances Van Hemelrijck qui, à l’entendre, a effectué l’évaluation avec deux assesseurs externes. “Et je ne dis ainsi pas que nous avons donné un ‘no-go’ à Hindryckx.”

Il est clair cependant qu’Hamande a joué à domicile chez Selor, avec qui il a collaboré deux années durant en tant que numéro deux du service public fédéral Personnel.



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