iMinds: ‘Les nouveaux formats vidéos tels 3D, 4K et 360° détermineront notre façon de regarder la TV et la vidéo’

© Netflix

Les nouveaux formats vidéo comme 3D, 4K (ultra HD) et 360° engendreront des tas d’applications qui vont littéralement submerger les marchés de la télévision et de la vidéo dans les années à venir. iMinds, le centre de recherche numérique regroupant des chercheurs des cinq universités flamandes, a cette semaine présenté à l’industrie ses solutions pour un certain nombre de défis à relever en la matière.

iMinds travaille sur des questions comme la manière dont le contenu 3D, 4K et 360° peut être capté et traité de manière optimale, ou dont toutes ces images vidéo lourdes peuvent au mieux atteindre le spectateur, sans pour autant surcharger le réseau. “Nombre de développeurs de hardware préparent des appareils supportant des définitions ultrahautes, mais il convient aussi d’innover au niveau du software”, déclare le professeur Peter Schelkens (iMinds/VUB).

Plusieurs nouvelles techniques d’enregistrement arrivent sur le marché, dont “light fields”, par laquelle la lumière est captée de différentes directions. “Ce sera l’avenir de la photographie à la consommation”, affirme Schelkens. “Comme l’image est enregistrée de plusieurs directions, l’on obtient une sorte d’effet 3D, afin de rendre les photos plus vivantes, avant de pouvoir encore adapter le focus.”

Ecrans incurvés

iMinds effectue des avances importantes aussi sur le plan de la technologie de l’écran. Pour ce qui est des écrans incurvés (curved screens), iMinds développe un logiciel permettant de convertir les images sans l’apparition de déformations ou sans devoir réduire la vision en profondeur. Pour la technologie 360°, il est question de contrôler l’angle de vision du spectateur, afin de transférer les images sur cette base. Ce faisant, l’on économisera pas mal de bande passante.

iMinds dispose déjà aussi d’un écran d’1 tonne sur lequel sont reproduites les images en provenance de septante sources. Ce genre d’écran est déjà utilisé dans le monde médical et pour des applications industrielles. Ici, iMinds prépare surtout des solutions permettant de calculer de manière plus flexible et rapide le passage entre les différentes sources et d’offrir un affichage de qualité supérieure.

Mais le “graal” de l’imagerie 3D sera assurément la technologie holographique, où l’environnement est enregistré en 3D tel qu’on le voit. Grâce à la recherche d’iMinds, la puissance de calcul nécessaire à cette fin a déjà pu être diminuée d’un facteur 3.000.

“Ce que nous voyons, n’est plus ce que nous enregistrons”, résume le professeur gantois Peter Lambert. “Nombre de traitements se dissimulent derrière la façon dont nous captons le monde et derrière l’image que l’on voit au final.” (Belga/WK)

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