HP opposée aux travailleurs européens

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

L’on assiste à un bras de fer entre HP et le conseil d’entreprise européen (CEE) dans les négociations relatives aux restructurations européennes de l’entreprise. Selon la représentation des travailleurs, HP ne respecterait pas ses obligations contractuelles et légales. Voilà ce qui ressort d’un communiqué de presse des deux fédérations syndicales internationales, Uni Global Union et industriALL. Le litige porte sur l’approche de la restructuration à grande échelle annoncée en mai par HP. 27.000 emplois devraient disparaître chez HP au niveau mondial, dont quelque 8.000 en Europe.

L’on assiste à un bras de fer entre HP et le conseil d’entreprise européen (CEE) dans les négociations relatives aux restructurations européennes de l’entreprise. Selon la représentation des travailleurs, HP ne respecterait pas ses obligations contractuelles et légales.

Voilà ce qui ressort d’un communiqué de presse des deux fédérations syndicales internationales, Uni Global Union et industriALL. Le litige porte sur l’approche de la restructuration à grande échelle annoncée en mai par HP. 27.000 emplois devraient disparaître chez HP au niveau mondial, dont quelque 8.000 en Europe.

La décision quant à savoir qui devra précisément s’en aller, devra d’abord être abordée au niveau du conseil d’entreprise européen, comme cela avait été fixé contractuellement dans les années ’90. Mais, déclarent à présent les syndicats, “HP affirme de manière erronée que l’accord en question libère l’entreprise de respecter la législation européenne sur le travail. (…) Depuis début juillet, HP a commencé à mettre sa restructuration en pratique dans l’Union européenne et ce, contrairement à ses obligations contractuelles et légales. En France et aux Pays-Bas, le nombre de licenciements à déjà été communiqué. En Espagne, les licenciements sont déjà effectués sans la moindre forme de concertation locale.”

Pour cette raison, le conseil d’entreprise européen a décidé de résilier d’une part l’accord actuel conclu avec HP et d’autre part d’intenter un procès à HP auprès du Tribunal du travail de Bruxelles pour non respect des obligations européennes. “Dans les années ’90, HP a choisi de signer la Convention européenne en vertu du droit belge, probablement en raison de la transposition plutôt faible et incomplète des directives européennes. Vu ce choix juridique, les syndicats belges ont promis d’apporter tout le support juridique et pratique nécessaire à leurs collègues européens”, déclare le front syndical belge.

Toujours selon les syndicats, la phase de licenciements dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) serait en contradiction avec la réalité opérationnelle. “HP conserve des marges élevées au sein de l’EMEA, surtout en comparaison avec ses concurrents. (…) Cette phase de licenciements est uniquement appliquée pour favoriser les marchés des actions, mais elle sapera la base d’exploitation de HP en Europe et portera une fois encore atteinte à la satisfaction de la clientèle.”

HP n’a pas encore réagi officiellement au communiqué des syndicats.

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