Google va de nouveau écouter les enregistrements de son assistant vocal, mais en adaptera les paramètres

Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Les collaborateurs de Google vont de nouveau pouvoir écouter les enregistrements effectués par Google Assistent, mais pas avant d’avoir expliqué clairement aux utilisateurs ce qu’elle veut précisément faire avec les fragments audio, et seulement après leur avoir demandé l’autorisation. Google présente ses excuses pour la façon dont cela se passait précédemment.

La mise sur écoute était interrompue depuis le mois de juillet. Google avait arrêté cette pratique, après qu’un collaborateur belge ait fait parvenir des fragments audio en néerlandais à la VRT notamment. On pouvait non seulement y entendre les ordres donnés à l’Assistent, mais aussi les conversations privées de personnes qui ignoraient que l’Assistent les enregistrait.

Google présente à présent ses excuses dans un communiqué posté sur son blog. “Il est clair que nous n’avons pas respecté les normes élevées que nous nous étions fixées quant à la manière de vous expliquer dans le détail comment vos données sont utilisées. Veuillez nous en excuser.” Précédemment, Apple avait également présenté ses excuses, après qu’un lanceur d’alertes ait révélé des pratiques similaires avec l’assistant intelligent Siri.

Moins d’enregistrements écoutés

Tout comme Apple, Google va à présent de nouveau écouter les fragments audio des utilisateurs, pour autant qu’ils aient donné leur autorisation explicite. En fait, Google avait précédemment déjà aussi utilisé un système ‘opt-in’ (d’adhésion), et les utilisateurs pouvaient ensuite encore supprimer ces fragments audio. Ce qui n’était toutefois pas clair du tout, c’était le fait que les enregistrements de leurs conversations pouvaient aboutir chez des collaborateurs humains de Google. A présent, Google va expliquer ce qui se passe exactement avec ces fragments audio, avant de demander de nouveau l’autorisation à chaque utilisateur.

En même temps, Google promet de ‘réduire radicalement’ la quantité de données audio qu’elle tient à jour. De même, si l’utilisateur choisit de partager des fragments audio, l’entreprise ne les conservera pas à longue échéance. C’est ainsi que ‘la majorité’ des données audio remontant à quelques mois seront automatiquement supprimées, selon Google. D’ici là, des collaborateurs humains continueront cependant de les écouter. Ces transcriptions ont en fait comme but d’améliorer la reconnaissance vocale de différents accents, dialectes et langues.

Utilisation d’un autre ‘hotword’

Parmi les fragments audio ayant pris la clé des champs se trouvaient aussi de nombreux ‘enregistrements involontaires’. En théorie, l’Assistent n’entre en action que quand il entend la commande vocale ‘Ok Google’, mais dans la pratique, le logiciel est sensible aux faux positifs, ce qui fait que l’Assistent démarre parfois involontairement. Voilà pourquoi Google va bientôt permettre aux utilisateurs de régler eux-mêmes la sensibilité. Il devrait également être possible de choisir un autre terme (hotword) qu”Ok Google’.

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