Google Street View : “déclaration satisfaisante” de Google, estime la Commission Vie privée

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Depuis quelques semaines déjà, des engins Google sillonnent la capitale pour prendre des clichés à 360° des rues, façades de Bruxelles et, par la même occasion, de tout ce qui y vit, évolue, circule ou déambule. Les autres grandes villes belges devraient, à terme, connaître le même sort.

Depuis quelques semaines déjà, des engins Google sillonnent la capitale pour prendre des clichés à 360° des rues, façades de Bruxelles et, par la même occasion, de tout ce qui y vit, évolue, circule ou déambule. Les autres grandes villes belges devraient, à terme, connaître le même sort.

L’objectif de Google est de permettre à tout internaute de se promener virtuellement dans les rues, de “zoomer sur les lieux qui l’intéressent, découvrir des villes, des paysages, des lieux d’intérêts, trouver des commerces, des restaurants, des parcs, des hôtels et bien plus.”

Le lancement de Google Street View, dans d’autres pays, n’a pas manqué de soulever des questions, voire des oppositions. Depuis ses débuts aux Etats-Unis, dès 2007, Google a dû brider quelque peu l’idée de départ et accepter de flouter les visages ou les plaques de voitures, histoire de respecter la vie privée et ne pas mettre à disposition de tous (et n’importe qui) ce qui correspond à des données à caractère personnel.

Certains, en Allemagne ou au Royaume-Uni, se sont par exemple inquiétés de l’usage que des cambrioleurs pourraient faire de ces informations visuelles. Google a également inclus une fonction qui permet aux internautes qui se reconnaissent sur des prises de vue, parfois dans des situations “peu favorables”, de retirer ces images de son site.

Pour la Belgique, des contacts avaient été établis, dès l’année dernière, entre Google et la Commission de la Protection de la Vie privée. Cette semaine, Google a envoyé à cette dernière une “déclaration” par laquelle la société s’engage à effacer, sur demande exprimée via le site de Google Street View, toute photo de personne, de maison ou de voiture lorsque les raisons invoquées par le demandeur auront trait à des images jugées “inappropriées” ou violant la vie privée.

Cette “déclaration” de Google pourra être consultée sur [le site de la Commission dès la semaine prochaine]. On y trouvera également les coordonnées de la personne de contact à qui s’adresser chez Google Belgique.

La Commission Vie privée se dit “satisfaite” par les mesures prises par Google et par la déclaration en question “qui indique que Google reconnaît que la loi sur la protection de la vie privée s’applique à Street View”.

La “satisfaction” de la Commission peut étonner dans la mesure où bien des précisions, dans le chef de Google, manquent encore. Exemple cette utilisation du terme “inapproprié” pour désigner les images que l’on veut faire retirer. Un terme qui laisse la place à bien des appréciations et n’a aucune coloration légale.

Ou cet autre flou artistique qui plane sur la durée de conservation des données par Google et leur finalité. Google ne parle que de “traitement d’images destiné à fournir des services d’informations.” Plutôt vague !

Quand à la durée de stockage, la société ne précise aucun délai spécifique, arguant que si Street View n’est pour l’instant intégré qu’avec le seul Google Maps, “il pourra être intégré, demain, à d’autres services” qui impliqueront d’autres délais de conservation. Là encore, la Commission ne semble pas s’en émouvoir, se disant rassurée par la promesse faite par Google de “discuter chaque nouvelle étape avec chacune des autorités européennes de protection des données.”

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