Google peut-elle se réserver des extensions internet telles .blog et .search?

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Le gestionnaire international des noms de domaine (Icann) se penche actuellement sur la question de savoir si des entreprises comme Google, Amazon et L’Oréal peuvent se réserver des extensions internet telles .blog, .cloud, .beauty et .music.

Le gestionnaire international des noms de domaine (Icann) se penche actuellement sur la question de savoir si des entreprises comme Google, Amazon et L’Oréal peuvent se réserver des extensions internet telles .blog, .cloud, .beauty et .music.
Dans les années à venir, des centaines de nouvelles extensions internet verront le jour sur internet. Dans la longue liste, l’on trouve un grand nombre de marques (telles .apple, .juniper ou .nokia), mais aussi nombre de suffixes généraux comme .beer, .music, .cloud ou .shop.

La grande question est à présent de savoir si des entreprises telles Google et Amazon, qui ont introduit des demandes pour des suffixes comme .search, .music et .blog, peuvent en devenir réellement les propriétaires s’ils veulent les ‘fermer’ pour leurs concurrents et pour des parties intéressées externes.

Ces dernières semaines, de nombreuses critiques ont été exprimées à l’encontre de cette possibilité, tellement même que l’Icann, le gestionnaire mondial du système des noms de domaine, demande à présent conseil à la communauté internet.

“Amazon jette par exemple son dévolu sur le suffixe .music”, explique Michele Neylon, directeur général du registraire et hébergeur irlandais Blacknight. “Cette entreprise veut se réserver cette extension et ne l’utiliser que pour lancer ses produits sur le marché. Pouvons-nous le tolérer? Amazon peut-elle monopoliser .music? Elle n’est quand même pas la seule entreprise à proposer des services de musique en ligne?”

Autre exemple: .blog. Google est la propriétaire du populaire Blogger et pourrait offrir à tous les utilisateurs de cette plate-forme une adresse internet avec leur nom se terminant par .blog. Et les utilisateurs de la plate-forme concurrente WordPress alors? N’ont-ils pas eux aussi droit à une adresse avec leur nom se terminant par .blog? Et Google ne se rend-elle pas ainsi coupable de concurrence déloyale?

Du reste, c’est Neylon qui a tiré la sonnette d’alarme auprès de l’Icann. Il a incité la communauté internet à exiger de l’Icann qu’elle arrête les entreprises qui veulent obtenir des extensions générales pour leur propre usage. L’on attend les réactions à ce propos jusqu’au 7 mars sur le site de l’Icann.

Les suffixes généraux et génériques appartiennent à tout le monde”, ajoute encore Neylon. “Sinon, l’on va à l’encontre de l’intérêt général et l’on met en danger l’avenir de l’e-commerce. Toute la communauté internet doit pouvoir enregistrer des noms de domaine se terminant par .music et .cloud.”

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