Google intègre un logiciel de gestion à Kubernetes

Urs Hölzle, SVP Technical Infrastructure Google © .
Els Bellens

Lors de sa conférence Cloud Next organisée à Londres, Google a donné davantage d’informations sur ses services Kubernetes et sur la façon dont l’entreprise entend rendre le logiciel container utilisable dans le nuage hybride et sur site.

“Il manque au nuage une manière simple d’être combiné à des services sur site”, déclare Urs Hölzle, SVP Technical Infrastructure chez Google, pour décrire le problème existant dans le paysage technologique actuel. “Nous faisons tous des choses à notre manière et donc, les fournisseurs de nuages implémentent eux aussi à leur façon certaines choses, ce qui se traduit par des différences entre plates-formes, lesquelles devraient pourtant être absolument semblables. Il y a ainsi des procédures simples qui sont différentes dans chaque nuage. Et cela ne fait qu’empirer, car nombre d’entreprises appliquent une stratégie multi-nuage. Cela exige trop de travail.”

Hölzle cite l’exemple d’une étude d’IDC qui démontre que depuis l’arrivée du nuage, les coûts des serveurs ont régressé de 15 pour cent. Les frais d’administration ont, par contre, crû de… 83 pour cent. L’une des solutions à ce problème, qui existe depuis des années déjà, ce sont les containers. “Ils conditionnent une application et tout ce dont elle a besoin, afin de tourner dans un seul et même pack”, ajoute Hölzle. “Il en résulte qu’elle peut alors fonctionner dans divers environnements.” C’est en 2003 que Google a lancé les containers, avant de sortir en 2014 Kubernetes, l’une des applications conteneurs les plus populaires sur le marché. “Trois quarts des entreprises utilisent à présent”, prétend Hölzle.

Sur ses propres serveurs

Le nouvel arrivant s’appelle Google Kubernetes Engine On-prem, une manière d’appliquer sur ses propres serveurs le même logiciel container tournant déjà dans le nuage software. “Vous travaillez alors avec le même logiciel sur site ou dans le nuage public. Vous êtes ainsi exempt de jongler avec plusieurs outils et systèmes, mais aussi d’assurer des formations individuelles”, précise encore Hölzle.

En outre, Google annonce une intégration avec Istio, un logiciel de gestion open source qui régule les services à haut niveau de Kubernetes. “Afin que l’utilisateur puisse tout gérer et contrôler en un seul et même endroit, même si cela se trouve sur différentes plates-formes et en divers lieux”, poursuit Hölzle. “Istio standardise les politiques de sécurité, l’authentification et l’historique, ce qui fait que ce n’est pas seulement le container qui est identique sur plusieurs plates-formes, mais aussi nombre de service scripts.”

Le produit final s’appelle alors la Cloud Services Platform: une combinaison de Kubernetes et d’Istio. “Pour beaucoup de monde, la stratégie ‘cloud’, c’est faire du ‘lift-and-shift’ du code existant et de nouvelles applications dans le nuage. Mais avec ce genre de plate-forme, mieux vaut les faire collaborer pour obtenir un meilleur service et une meilleure sécurité. De plus, elle est compatible avec de nombreuses autres plates-formes open source.”

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