Google de nouveau à l’amende en Russie

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Un tribunal de Moscou a infligé à Alphabet – la société mère de Google – pas moins de cinq amendes pour un total de 14 millions de roubles, soit quelque 162.000 euros après conversion.

Il s’agit là d’amendes que le tribunal inflige pour infraction aux règles russes sur du contenu interdit et, plus précisément, pour la non-suppression de ce dernier. Le tribunal du district de Taganski a infligé à Google cinq amendes administratives de respectivement 4 millions de roubles, 1,5 million de roubles, 5 millions de roubles, 1,5 million de roubles et 2 millions de roubles. Un porte-parole de Google a confirmé à l’agence de presse Reuters les deux premières amendes, sans autre commentaires.

Après conversion, il n’est question ‘que’ d’un montant de 162.000 euros. La Russie inflige régulièrement de petites amendes aux géants des médias sociaux pour ne pas supprimer du contenu interdit et tente également de forcer des firmes technologiques étrangères à ouvrir des bureaux dans le pays. Ce n’est par conséquent pas la première fois que Google doit s’acquitter d’amendes. Outre la non-suppression de contenu incongru, selon la Russie, il est parfois aussi question de ne pas pouvoir préciser, où se trouvent des données d’utilisateurs. Précédemment, des amendes du genre ont également été infligées à Tik Tok, Facebook et Twitter notamment.

Selon l’agence Reuters, Google fait aussi l’objet d’une injonction de la part d’un tribunal moscovite de lever le blocage du compte YouTube de Tsargrad TV, un canal chrétien-orthodoxe appartenant au milliardaire Konstantin Malofeev. Ce dernier s’était en 2014 vu infliger des sanctions financières de la part des Etats-Unis et de l’Europe, parce qu’il aurait financé des séparatistes pro-russes, ce que Malofeev en personne dément. La Russie met en doute la légitimité des sanctions occidentales.

Une audition en appel est planifiée pour le 20 septembre. Tsargrad TV déclare avoir entretemps interrompu ses relations avec Google, propriétaire de YouTube, et accuse l’entreprise américaine de lambiner sciemment dans les négociations.

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