Ginni Rometty ne sera plus CEO d’IBM

Ginni Rometty, CEO IBM (CES 2019)
Els Bellens

Ginni Rometty renonce à sa fonction de CEO d’IBM, mais présidera le conseil d’administration jusqu’à la fin de l’année. Voilà ce qu’a annoncé l’entreprise. Rometty dirigeait le géant technologique depuis 2012 déjà.

C’est début avril que Virginia ‘Ginni’ Rometty quittera son poste de CEO d’IBM. Elle sera remplacée par Arvind Krishna. Cette annonce est étonnante dans la mesure où Rometty ne partira probablement à la retraite qu’en fin d’année. Ces prochains mois, elle restera néanmoins chez IBM en tant que présidente du conseil d’administration.

Rometty prit la direction d’IBM durant une période tumultueuse, au cours de laquelle le géant technologique tentait de s’adapter à la nouvelle ère du nuage. Pendant tout le temps qu’elle occupa le rôle de CEO, Big Blue racheta 65 petites entreprises et étoffa son nuage hybride. La firme investit également beaucoup dans les nouvelles technologies telles l’intelligence artificielle (avec Watson), les ordinateurs quantiques et la chaîne de blocs. Le style de management de Rometty fit cependant aussi l’objet de pas mal de critiques. Son nom fut ainsi cité dans une affaire, où IBM se débarrassait systématiquement d’anciens collaborateurs. Elle prit aussi une mesure pour contrer le travail à domicile, ce qui fait que des employés durent se résoudre à déménager dans de grandes villes. Cette mesure fut également considérée comme une façon de mettre sur la touche des collaborateurs plus âgés et sédentaires.

Le rôle de CEO chez IBM sera confié à Arvind Krishna. “Arvind est le CEO idéal pour la nouvelle ère d’IBM”, écrit Rometty dans un communiqué de presse. Krishna est actuellement senior vice president de la division ‘cloud & cognitive software’ de l’entreprise. Il fut entre autres responsable du rachat de Red Hat par IBM. Le logiciel open source Linux de cette entreprise est du reste devenu un nouveau et important élément d’attention pour Big Blue. Dans sa nouvelle fonction, Arvind aura directement une sérieuse tâche à assumer, puisqu’il devra remettre IBM sur les rails, après que l’entreprise ait souvent essuyé des pertes ces dernières années et même durant 22 trimestres successifs. Le cours de l’action IBM a régressé de 26 pour cent durant les dix dernières années.

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