Genève exploite la cryptographie quantique pour les ordinateurs à voter

La ville suisse de Genève a choisi un système de sécurité recourant au principe d’incertitude de la mécanique quantique en vue d’aider à sécuriser les résultats des élections.

La ville suisse de Genève a choisi un système de sécurité recourant au principe d’incertitude de la mécanique quantique en vue d’aider à sécuriser les résultats des élections.

Le système Cerberis de cryptographie quantique a été développé par l’entreprise helvétique Id Quantique en collaboration avec la société australienne Senetas. Cerberis va crypter les données envoyées via une connexion par fibre optique d’un ordinateur à voter vers un noeud central.

Cerberis exploite le principe d’incertitude d’Heisenberg, qui affirme en gros que chaque observation au niveau d’un système perturbe son état quantique. Le message proprement dit est encore et toujours crypté par des méthodes de chiffrement standard, mais en cryptant la clé en photons, il est possible de l’intercepter sans le modifier. En théorie, ce genre de système peut encore et toujours être attaqué avec succès, mais dans la pratique, c’est improbable parce que ce genre d’attaque exige une connaissance et un savoir-faire très poussés.

“La valeur ajoutée par la cryptographie quantique ne réside pas tant dans la protection contre les tentatives extérieures d’intercepter des données, mais surtout dans l’assurance que les données restent telles quelles entre leur saisie et leur stockage”, déclare Robert Hensler, chancelier de Genève.

En collaboration avec Computable

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