Facebook dément (une fois de plus) mettre les personnes sur écoute

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Els Bellens

Facebook met-il sur écoute les conversations que vous effectuez avec votre smartphone? Cette rumeur est si insistante que le directeur du département publicitaire de Facebook tente de la démentir sur Twitter.

Cette histoire circule depuis belle lurette déjà. Vous évoquez avec un(e) collègue la délicieuse tarte aux fraises que vous avez mangée en famille durant le week-end et comme par hasard, une heure plus tard apparaît une publicité pour ce genre de tarte dans votre flux Facebook. Cela arrive entre-temps si souvent que ce n’est – et de loin – plus un hasard. C’est comme si Facebook écoutait ce qu’on dit.

Facebook a précédemment déjà nié ces faits, et l’un des directeurs de son département publicitaire le répète à présent une fois encore sur Twitter.

“Je gère la publicité chez Facebook. Nous n’utilisons pas votre téléphone à des fins publicitaires et nous ne le ferons jamais. Ce n’est tout simplement pas vrai”, écrit Rob Goldman, vice-président du département publicitaire chez Facebook. Et d’ajouter qu’il en va de même pour Instagram.

Rumeur persistante

Ce tweet est une réponse à PJ Vogt, qui dirige le ‘tech podcast’ Reply All et enquête sur cette affaire en demandant aux auditeurs de lui faire parvenir leurs anecdotes. Comme par hasard, c’est souvent le même genre d’histoire qui revient. A la rédaction de Data News, on se parle au téléphone du type de whisky qu’on pourrait offrir au lauréat du CIO of the Year, sans arriver à une décision finale. Et finalement quand on rentre au bureau, on trouve une publicité pour ce genre de breuvage sur Facebook.

Selon Facebook même, ces hasards sont le résultat d’une ‘illusion de fréquence’, à savoir un phénomène psychologique qui fait en sorte que si observe quelque chose de précis, on se met soudainement ensuite à le voir partout. Il semble en tout cas que les mécanismes avec lesquels Facebook conditionne ses publicités, soient aujourd’hui si affinés qu’ils dépassent allègrement la limite pour beaucoup de personnes. S’il s’agit de quelque chose de spécifique, nous aurons alors tendance à vite penser à de l’espionnage, surtout s’il est question d’une entreprise qui a entre-temps perdu une bonne partie de la confiance de ses utilisateurs. Et le fait que Facebook demeure particulièrement vague à propos des données qu’elle utilise et des algorithmes qu’elle exploite en matière de publicité, n’aide certainement pas à clarifier les choses.

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