Evernote transmet les données d’un criminel aux services de police

Pieterjan Van Leemputten

Aux Etats-Unis, la police a, sur base d’un mandat de perquisition, contraint Evernote à lui fournir les données d’un utilisateur qui était un criminel recherché.

Il est question ici d’un mandat de perquisition datant de juillet 2018 que la Drug Enforcement Agency (DEA) avait présenté à Evernote. Evernote est un service, par lequel les utilisateurs peuvent synchroniser des textes, photos et vidéos entre différents appareils.

Selon Vice, qui a pu retrouver ledit mandat, Evernote a transféré dix-huit dossiers à la police. Ces dossiers contenaient des fichiers de Stephan Caamano, lequel était suspecté d’avoir vendu une contrefaçon du sédatif Xanax dans le web clandestin. L’homme a entre-temps plaidé coupable de sept accusations dont il faisait l’objet, dont la distribution de médicaments contrefaits.

Evernote même ne se livre à aucun commentaire sur le sujet à Vice. Il est cependant manifeste à la lecture des documents judiciaires que les données des utilisateurs restent toujours sur les serveurs et ce, jusqu’à ce qu’ils les suppriment en personne. Mais même dans ce cas, cela prend encore un certain temps, avant que les données disparaissent vraiment.

Cette affaire est surtout pertinente du fait que la police s’est présentée chez un tiers pour mettre la main sur les données d’un suspect. Les entreprises actives dans le nuage refusent souvent de collaborer, mais lorsqu’il y a un mandat de perquisition, le fournisseur d’un service ‘cloud’ y est contraint.

Cela s’avère nettement plus compliqué dans le cas d’un cryptage bout-à-bout. Dans pareil cas, le fournisseur ‘cloud’ n’a en effet lui-même pas accès au contenu des fichiers. Evernote permet certes de crypter des parties de données, mais ne propose pas le cryptage bout-à-bout. Cela signifie qu’Evernote pouvait elle-même fournir les données non-cryptées dans ce cas spécifique.

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