.eu lance une alternative open source à BIND

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

EURid, le gestionnaire du domaine européen de top level .eu, a, lors du 44ème Meeting Icann de Prague, lancé une alternative open source à BIND (Berkeley Internet Name Daemon), le logiciel nameserver le plus utilisé au monde. Le nouveau venu a été baptisé ‘YADIFA’.

EURid, le gestionnaire du domaine européen de top level .eu, a, lors du 44ème Meeting Icann de Prague, lancé une alternative open source à BIND (Berkeley Internet Name Daemon), le logiciel nameserver le plus utilisé au monde. Le nouveau venu a été baptisé ‘YADIFA’. “Le choix du logiciel nameserver était en fait limité à deux plates-formes”, déclare Peter Janssen, CTO d’EURid. “BIND est depuis belle lurette LA référence. A côté, l’on trouve aussi le néerlandais NSD (Name Server Daemon). Avec ‘YADIFA’ (‘Yet another DNS implementation for all’), nous introduisons cette semaine un troisième progiciel sur le marché.”

Pourquoi les opérateurs TLD et les ISP ont-ils besoin d’une alternative à BIND et NSD? “Pour des raisons de sécurité, il est préférable de se diversifier en software DNS”, estime Janssen. “Si vous ne voulez pas que la totalité de vos serveurs de noms refusent tout service en cas de problèmes, il vaut mieux déployer plusieurs implémentations.”

“BIND et NSD ne sont plus non plus très actuels”, ajoute le CTO. “S’ils doivent faire tourner trop de zones, ils deviennent lents. Et lorsque vous voulez ajouter ou supprimer une zone, il faut mettre tout le serveur de noms offline. Avec YADIFA, il est possible de reconfigurer, sans que le serveur soit désactivé. C’est nettement plus dynamique. Le logiciel est ainsi conçu qu’il permet de travailler avec plusieurs zones.”

“Nous avons développé YADIFA, parce que nous voulions renforcer notre propre infrastructure nameserver”, poursuit Mark Van Wesemael, directeur général d’EURid. “Mais comme d’autres trouveront aussi leur compte dans une alternative à BIND et NSD – une alternative qui permettra d’enregistrer en outre de meilleures performances -, nous avons opté pour un logiciel open source.”

“Tous ceux qui le souhaitent, pourront utiliser YADIFA”, explique Janssen. “En contrepartie, nous estimons que la communauté nous aidera à rendre la plate-forme stable et sûre.”

YADIFA, qui supporte aussi DNSSEC, pourrait en cas de pic de charge traiter jusqu’à 30 pour cent de requêtes en plus que des configurations comparables avec des implémentations BIND ou NSD. Les zones seraient chargées cinq fois plus rapidement. “YADIFA nécessite aussi moins de mémoire”, conclut Janssen. “Le progiciel consomme moins de RAM que BIND ou NSD, ce qui permet aux serveurs d’être plus efficients.”

Les serveurs de noms d’EURid fonctionnent aujourd’hui déjà avec YADIFA (en combinaison avec BIND), et ce à côté des solutions utilisées par les fournisseurs ‘anycast’ extérieurs.

www.yadifa.eu

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