Etudes IT cherchent candidats

La crise des “vocations” IT semble se poursuivre si l’on se base sur le nombre de nouvelles inscriptions au supérieur et celui des diplômés de l’année écoulée. La sensibilisation, telle celle que mène Agoria, doit donc se poursuivre.

La crise des “vocations” IT semble se poursuivre si l’on se base sur le nombre de nouvelles inscriptions au supérieur et celui des diplômés de l’année écoulée. La sensibilisation, telle celle que mène Agoria, doit donc se poursuivre.

283 diplômés (bac et master confondus) en études IT, en Communauté française, à l’issue de l’année académique 2010-2011. Une centaine de plus si on y ajoute les diplômés issus de la promotion sociale. Tel est le chiffre effroyablement bas qu’Agoria dénonce en mettant en parallèle la pénurie (nationale) qui se chiffre à quelque 8.000 postes IT vacants.

“Il en faudrait au minimum 5 fois plus pour réduire la tension sur le marché du travail et appuyer le développement économique régional”, clame Thierry Castagne, directeur général d’Agoria Wallonie.

Le recul des diplômés semble donc se poursuivre, accentuant la pénurie, d’autant plus que les besoins, en termes d’emploi, s’accroissent, côté francophone, de 5% par an. Or, si l’on en croit les chiffres, certes provisoires, que nous avons récoltés (voir notre site du 22 septembre), il n’y a pas à espérer de réel regain à court terme dans la mesure où les inscriptions de cette année ne témoignent pas d’une réelle reprise (voire même d’une baisse pour nombre d’établissements).

Témoigner pour motiver Pour tenter de redresser la barre et intéresser davantage les jeunes aux études IT, Agoria compte bien poursuivre ses campagnes de sensibilisation (“100 informaticiens pour 100 écoles”, côté francophone; “CEO Tour”, côté néerlandophone).

Ces deux actions seront renouvelées dès cet automne, sans grand changement dans le principe (visite d’un professionnel de l’IT ou d’un dirigeant de société informatique) mais avec, peut-être, quelques petites adaptations. Histoire de mieux faire passer le message. Les profils des “témoins” pourraient par exemple se rajeunir. De même, impliquer de jeunes étudiants ou stagiaires dans la séance d’information semble aussi devoir porter ses fruits: les élèves de terminale dans le secondaire peuvent alors mieux comprendre ce que représentent réellement les études, tout en ayant une vision plus précise des débouchés et métiers.

Agoria continuera également d’enfoncer le clou de la sous-représentation des femmes: environ 15% de filles dans les études IT (un chiffre qui semble encore baisser au vu des pourcentages des inscriptions 2011-2012) alors qu’au total, les filles représentent 55% du “parc” de l’enseignement supérieur. Les futures campagnes devront donc mettre encore davantage l’accent sur cette anomalie et tenter de combattre clichés et préjugés.

Un petit instantané pris sur le terrain ce 28 septembre: le 100ème témoin de la campagne Agoria Wallonie (Benoît Hucq d’Océ Software Laboratories) visitait aujourd’hui l’Institut de la Providence à Gosselies.

A la question “qui parmi vous (rhétoriciens) pense s’orienter vers des études IT?”, personne dans la salle (et ils étaient environ 80 élèves) n’a bronché.

Autre question, concernant les clichés. La petite phrase, affichée en grand dans les slides, affirmant, sur le ton de la provoc’, que les métiers IT sont un terrain purement masculin, n’a suscité aucune réaction chez les filles, pourtant portées à s’insurger rapidement de tels dénigrements.

Le chemin paraît encore bien long…

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire