‘En Belgique, les data mobiles sont chères’

Pieterjan Van Leemputten

Quiconque souscrit un abonnement ‘data-only’ aux Pays-Bas, doit débourser le plus de toute l’Union européenne. Quant à la Belgique, elle occupe une inconfortable deuxième place.

Voilà ce que démontre une étude réalisée par l’analyste de marché finnois Rewheel. Dans ce cadre, l’entreprise effectue une analyse des prix dans toute l’Europe. Elle observe ainsi que chez les fournisseurs les plus abordables en Europe, l’on bénéficie de cent à cinq cents fois plus de volume de données que chez les acteurs en vue classiques tels KPN, Deutsche Telekom, etc.

Notre pays n’est pas à la fête en matière de tarif ‘data-only’. Le citoyen y paie en moyenne 8,2 euros par gigaoctet. Il n’y a qu’aux Pays-Bas que le prix est encore plus élevé avec une moyenne de 8,5 euros par gigaoctet. En France, le prix est à peine de 5,5 euros et au Luxembourg de moins de deux euros. Les pays les plus abordables sont la Pologne, l’Autriche, le Danemark, la Finlande et l’Estonie, où l’on paie un euro, voire moins par gigaoctet.

Il nous faut cependant nuancer et souligner que notre pays ne s’avère pas toujours le plus coûteux. Si l’on considère par exemple les tarifs pour 2 Go avec au moins 200 minutes d’appel et 20 SMS, l’on paie en Belgique en moyenne 27-28 euros par mois, contre 36 euros en moyenne en Europe. A Malte et en Grèce, l’on en arrive même à 45 euros, mais en Autriche, en Italie ou en Estonie, c’est moins de dix euros. Dans cette étude, l’on n’a du reste pas tenu compte des tarifs des MVNO, tels Telenet et Mobile Vikings.

Pour la Belgique, l’étude recommande que les régulateurs examinent combien il faudrait d’opérateurs nationaux au minimum pour assurer une plus grande concurrence. Rewheel classe notre pays parmi les marchés protégés, comme c’est le cas aussi de l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie et la Tchéquie.

Rewheel suggère en outre que le marché télécoms européen nécessite davantage d’opérateurs paneuropéens. Il s’agit là d’opérateurs vous permettant de téléphoner au même tarif dans toute l’UE. D’ici 2015, la Commission européenne va du reste le contraindre, mais tel n’est pas encore le cas aujourd’hui. Actuellement, les opérateurs existent certes, mais il s’agit généralement d’acteurs de niche, dont les tarifs sont inférieurs aux tarifs de ‘roaming’ (itinérance), mais qui sont rarement capables de concurrencer les opérateurs locaux dans chaque pays.

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