Ecolo juge eHealth “trop flamand”

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

La plate-forme eHealth, le réseau électronique d’échange de données dans les soins de santé, est ‘trop flamande’. Voilà du moins ce que déclare le parti Ecolo, par la voix de sa parlementaire Muriel Gerkens, dans Le Soir. Elle s’en prend aussi à Frank Robben , l’administrateur général. La critique va dans tous les sens. C’est ainsi que cinq des six postes-clés seraient réservés à des néerlandophones et qu’il n’y aurait pas toujours des médecins francophones dans l’équipe eHealth. De plus, Gerkens déplore le fait que Frank Robben ait la main mise sur la plate-forme depuis deux ans, soit depuis sa création.

La plate-forme eHealth, le réseau électronique d’échange de données dans les soins de santé, est ‘trop flamande’. Voilà du moins ce que déclare le parti Ecolo, par la voix de sa parlementaire Muriel Gerkens, dans Le Soir. Elle s’en prend aussi à Frank Robben , l’administrateur général.

La critique va dans tous les sens. C’est ainsi que cinq des six postes-clés seraient réservés à des néerlandophones et qu’il n’y aurait pas toujours des médecins francophones dans l’équipe eHealth. De plus, Gerkens déplore le fait que Frank Robben ait la main mise sur la plate-forme depuis deux ans, soit depuis sa création. En outre, Robben est aussi administrateur délégué de l’A.S.B.L. Smals, qui délègue des informaticiens pour le projet eHealth. Enfin, Gerkens se plaint également que le comité de concertation d’eHealth, appelé à garantir notamment le traitement confidentiel des données, n’ait encore et toujours pas été créé au bout de deux années.

En attendant le communiqué officiel de Jacques de Toeuf, le président du comité de gestion, Frank Robben en personne tient à réagir à la critique. “Je ne sais pas pourquoi tout ceci est mis soudainement sur le tapis”, déclare-t-il. “En outre, certaines affirmations ne sont pas correctes. Je désire donc répondre, mais en fait, je souhaiterais plutôt aborder le contenu. Restons calmes.”

Robben se base sur les chiffres officiels: “L’équipe complète comprend 21 francophones et 19 néerlandophones. Au sein de la direction, il y a 3 Néerlandophones, dont moi-même, et 5 francophones. Il ne peut donc être question d’un eHealth ‘trop flamand’. De plus, personne n’a ici un problème de langue.” Pour ce qui est des médecins de l’équipe, il est vrai que 2 sont néerlandophones. “Il est très malaisé de trouver des médecins qui connaissent l’ICT. La qualité et la compétence ne priment-elles pas sur la langue? En outre, ces médecins sont parfaitement bilingues, voire multilingues.”

Sur le plan de Smals, Robben affirme qu’en tant qu’administrateur délégué, il a confié la responsabilité opérationnelle à deux autres personnes: “Je ne m’occupe plus que des aspects stratégiques: l’adaptation des services aux besoins des membres et l’avenir, à savoir le suivi des tendances sur le marché IT.” Le fait que Smals délègue des informaticiens à eHealth est tout à fait normal, selon lui. “En tant que’A.S.B.L., Smals est une institution de droit privé, mais du point de vue fonctionnel, elle ne travaille que pour les pouvoirs publics. Sa création n’avait d’autre but que de pouvoir engager rapidement des informaticiens, indépendamment des sélections opérées par les pouvoirs publics. Car pour le marché IT, caractérisé par une pénurie de personnes, ce modèle de sélection ordinaire des pouvoirs publics ne fonctionne tout simplement pas. Il n’existe qu’une seule alternative: l’externalisation (‘outsourcing’).”

Au sujet de la critique vis-à-vis du comité de concertation, sa réponse est très simple: “Ce comité de concertation est constitué, mais son agréation n’est toujours pas chose faite en raison du gouvernement en affaires courantes. En fait, nous travaillons aujourd’hui déjà de facto, de manière très ouverte et transparente, de concert avec ces personnes. Des décisions sont prises en consensus.”

Robben ne souhaite pas rechercher les causes de ces critiques qui se manifestent aujourd’hui soudainement. Il est possible que ce soit à cause du fait qu’après 24 mois, une évaluation parlementaire d’eHealth était normalement prévue. Mais du fait que le gouvernement est en affaires courantes, cela n’a pas encore été possible. Robben: “Mais tout un chacun peut à présent consulter sur notre site la documentation très souvent actualisée. Nous sommes très transparents quant à notre situation”

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