Didier Bellens irrite les parlementaires

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Didier Bellens, le directeur de Belgacom, qui est de nouveau venu témoigner hier devant la commission Infrastructure de la Chambre dans l’affaire Fagard, semble ne pas avoir vraiment convaincu. Il a été interrogé pendant plus de quatre heures derrière des portes closes sur son bras droit, Conchetta Fagard, qui avait été licenciée l’année dernière après une plainte pour harcèlement. Lors de sa précédente comparution devant la commission de la Chambre, Bellens avait encore laissé entendre qu’il avait dû prendre rapidement une décision, mais de récentes informations parues dans la presse indiquaient que le directeur était au courant des problèmes depuis pas mal de temps déjà.

Didier Bellens, le directeur de Belgacom, qui est de nouveau venu témoigner hier devant la commission Infrastructure de la Chambre dans l’affaire Fagard, semble ne pas avoir vraiment convaincu. Il a été interrogé pendant plus de quatre heures derrière des portes closes sur son bras droit, Conchetta Fagard, qui avait été licenciée l’année dernière après une plainte pour harcèlement. Lors de sa précédente comparution devant la commission de la Chambre, Bellens avait encore laissé entendre qu’il avait dû prendre rapidement une décision, mais de récentes informations parues dans la presse indiquaient que le directeur était au courant des problèmes depuis pas mal de temps déjà.

Au terme de l’audition, la chef de groupe cdH Catherine Fonck, qui fait pourtant partie de la majorité gouvernementale, a déclaré que le gouvernement “doit prendre ses responsabilités” et voir s’il garde sa confiance en Bellens. Le gouvernement fédéral est l’actionnaire principal de Belgacom. “Il ne m’a pas du tout convaincu”, a expliqué Fonck, qui a ajouté que le gouvernement doit s’inquiéter “sur ce qui se passe au sein de l’entreprise, tant vis-à-vis du personnel que de l’image de l’entreprise”. Fonck a également affirmé que Bellens rejette la responsabilité sur ses collaborateurs.

A la question posée par les parlementaires quant à savoir s’il était vraiment au courant de la plainte à l’encontre de Fagard, Bellens a répété qu’il ne l’avait su avec certitude que le 6 ou le 8 juin de l’année dernière. “Il a expliqué qu’il était mal informé, qu’il a dû réagir rapidement et que si c’était à refaire, il s’y prendrait autrement”, a déclaré à son tour Karin Lalieux du PS, un parti qui a toujours soutenu le directeur de Belgacom dans le passé.

Hier, Lalieux refusa de condamner publiquement Bellens, mais admit que le dossier sera suivi de près. C’est ainsi que la commission de la Chambre entend encore entendre plusieurs autres responsables dans ce dossier, comme le responsable du service du personnel et celui de la communication qui fut à la base de la plainte déposée contre Fagard. “Nous verrons bien comment ces affaires seront réglées d’ici quelques mois”, déclare-t-on au PS.

Plusieurs journaux citent des parlementaires de différents partis qui se sont véritablement offusqués des réponses évasives du CEO de Belgacom. “Si vous jetiez un seau d’eau sur Bellens, vous n’arriveriez même pas à le mouiller”, peut-on lire dans De Tijd qui cite ainsi un membre de la commission. Bellens quitta la Chambre par une porte dérobée, histoire d’échapper aux caméras.

Source: Belga

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