Deux espions russes accusés du piratage de Yahoo

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Els Bellens

Les Etats-Unis accusent deux espions russes et deux cybercriminels d’avoir piraté l’entreprise internet Yahoo. Ce piratage avait entraîné le vol des données d’un demi-milliard d’utilisateurs. La Russie nie les allégations.

La Justice américaine semble avoir trouvé les responsables du vaste piratage chez Yahoo, à la suite duquel les données d’un demi-milliard de comptes d’utilisateur avaient été dérobées. Il s’agit de deux pirates bien connus de la Justice, ainsi que de deux espions russes. Ces derniers seraient des collaborateurs du service secret russe FSB. Ils auraient entre autres mis la main sur les noms, adresses e-mail et numéros de téléphone d’utilisateurs de Yahoo. Le ministère de la Justice à Washington a indiqué que les pirates avaient pu, grâce aux données dérobées chez Yahoo, également accéder à certaines données chez Google et chez d’autres fournisseurs mail. Ils se seraient ainsi frayer un passage vers notamment les comptes de journalistes russes, de fonctionnaires américains et russes, ainsi que de collaborateurs d’entreprises financières et de transport.

Les espions seraient Dmitri Dokoetsjajev (33 ans), un citoyen russe et collaborateur du FSB, et Igor Soesjgin (43 ans), un Russe également précédemment déjà condamné deux fois pour fraude informatique par des tribunaux américains. Soesjgin figure en outre sur la liste ‘Cyber Most Wanted’ du FBI. Le duo aurait enrôlé deux hackers, Aleksei Belan et Karim Baratov, en vue de pirater Yahoo. Il leur offrit dans ce but les moyens et la protection nécessaires. Belan a entre-temps fui en Russie, alors que Baratov a été arrêté dans son pays, le Canada, où il est emprisonné. Il est du reste le seul du quatuor à avoir été incarcéré. La mission des hackers chez Yahoo était de s’approprier des informations relatives à des collaborateurs gouvernementaux américains. Selon la Justice, le groupe aurait commencé en janvier 2014 à exploiter son accès au réseau de Yahoo pour voler des données. Les renseignements qu’il y a dérobés, ont été utilisés jusqu’en décembre 2016.

L’incrimination survient à un moment où les relations russo-américaines ne sont pas au beau fixe. La raison en est l’accusation, selon laquelle les Russes auraient tenté d’influencer les élections présidentielles américaines par des actions de piratage, ce que Moscou dément formellement.

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