Des partis néerlandais ne veulent pas que les services d’assistance achètent de l’ICT en Chine

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Les Pays-Bas ne doivent pas acheter en Chine le nouveau système de communication pour la police et les services d’aide. Cela ferait la part trop belle aux espions chinois, estiment les partis néerlandais VVD et GroenLinks.

Le principal parti au pouvoir et le deuxième plus grand parti dans l’opposition aux Pays-Bas signalent que la Chine espionne à tout-va et passe même pour être l’un des principaux foyers d’espionnage industriel. Les services de renseignements néerlandais font par conséquent valoir des objections à ce que le pays se tourne vers l’entreprise chinoise Hytera, comme l’avait déjà signalé précédemment le programme de recherche néerlandais Zembla.

Le cabinet doit donc revoir son adjudication pour le nouveau système C2000, un réseau de communication basé sur la norme TETRA, estiment les partis GroenLinks et VVD. Le fait qu’Hytera soit l’entreprise la moins chère, ne peut s’avérer décisif dans ce cas.

Naïf

Kathalijne Buitenweg (députée GroenLinks) invite le cabinet ‘à être moins naïf’ et ‘à ne pas nous rendre inutilement vulnérables. Effectuez ce genre d’achat important ailleurs’. Sa collègue VVD Antoinette Laan-Geselschap déclare pour sa part qu’il faut réfléchir au fait que la police, les ambulances et les pompiers par exemple ne puissent plus communiquer, parce que le système serait paralysé par les Chinois’.

Le ministère de la Justice et de la Sécurité néerlandais prépare depuis deux ans déjà l’introduction du nouveau système C2000. L’ancien ne suffit plus depuis longtemps. Le ministre Ferd Grapperhaus déclare faire preuve de circonspection, afin de ne pas accueillir aux Pays-Bas un cheval de Troie avec ce nouveau système, et affirme donc qu’il ne va pas se lancer à la légère. Et de préciser qu’il a demandé notamment à des chercheurs externes de contrôler une fois encore la sécurité dudit système. Il a aussi consulté le service de renseignements extérieurs néerlandais AIVD. Provisoirement, il ne voit cependant aucune raison de couper les ponts avec Hytera, comme l’ont fait les Pays-Bas précédemment avec l’entreprise de sécurité russe Kaspersky.

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